“Tirs de mortiers” : le vocabulaire trompeur des médias


Un abus de langage confusant intentionnel pour légitimer les violences policières


Régulièrement, la presse s’alarme de “tirs de mortiers” dans la ville. Sauf qu’il ne s’agit pas de “mortier”. Le terme de “mortier est un vocabulaire tiré tout droit de la rhétorique policière, visant à alarmer la population en faisant référence à des armes de guerre qui seraient utilisées pour blesser gravement la police. Il n’en est rien.

Les artifices utilisés sont en réalité des articles en vente libre tout public, que l’ont trouve en grande surface dans n’importe quel magasin de fête ou de farce et attrapes. Leur portée n’est que de quelques mètres et l’éventuelle capacité à blesser existe pour celui qui allume le feu d’artifice. On est loin de dangereuses armes de guerre…

Pourtant, ces allégations sont très régulières dans la presse, dont la source d’information est directement la préfecture. On entends parler “d’attaque de mortier” comme si la police menait un courageux combat à mort contre des jeunes très dangereux.

Il s’agit donc d’un abus de langage intentionnel, repris par la plupart des médias, visant à instiller une crainte injustifiée et un apitoiement sur les “violences” subies par la police. Une manière de mieux légitimer les violences policières.


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