La Birmanie, en Asie du Sud-Est, est la proie d’un coup d’État militaire sanglant. Mais la population ne se laisse pas faire. Depuis un mois, des centaines de milliers de personnes résistent de toutes les manières à ce coup de force : grève générale, manifestations, affrontements, barricades. La répression est sanglante. L’armée tire à balles réelles sur les cortèges. Des pierres contre des fusils.
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées par le Régime militaire, et des milliers ont été arrêtées et tabassées. L’armée fait régner la terreur. Il y a quelques jours, une femme femme de19 ans, Kyalsin, est devenue le symbole de la violence meurtrière en Birmanie. La jeune fille a été abattue par la junte le mercredi 3 mars dans la ville de Mandalay lors d’une manifestation.
La terreur n’a pas encore gagné. Les manifestant.e.s organisent une autodéfense populaire remarquable. Des « premières lignes » équipées de boucliers protègent la foule des opérations répressives. On y trouve, notamment, des anarchistes avec des boucliers peints de « A cerclés ». Ces lignes se coordonnent et s’entraînent pour faire face aux assauts des forces de l’ordre et brouiller leur visibilité. Mais ces équipements de fortune seront-ils suffisant face à une junte armée et visiblement prête au pire ?
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.
