Dijon : bulldozers et lacrymo contre arbres fruitiers et plants de tomates

Vous êtes bien en France, où les autorités envoient des grenades et des bulldozers pour défoncer un espace vert. Le 17 juin 2020, dans le cadre des appels à action contre la ré-intoxication du monde, des militant.e.s écologistes de Dijon occupent un terrain fertile, refuge de biodiversité, voué à la destruction. À Dijon comme ailleurs, la mairie préfère bétonner pour imposer des projets immobiliers plutôt que laisser vivre des espaces naturels.

Les habitant.e.s y avaient installé des jardins collectifs et une vie riche de sens, avec les habitant.e.s du quartier, et l’avait nommé «Jardins de l’Engrenage». Un îlot urbain de résistance à la bétonisation dévorante et à la course au profit métropolitaine.

Depuis mardi 20 avril au matin, et jusqu’à mercredi 21 au soir, un gros dispositif de forces de l’ordre a été envoyé pour tout détruire. Il ne reste rien. Pas une touffe d’herbe. Pas une tomate. Des camions ont charrié pendant des heures des tonnes de terre fertile pour que plus rien ne repousse. Les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes, mettant le feu à de la végétation. Des bulldozers ont tout simplement tout défoncé. Des tronçonneuses ont découpé les arbres. Des blocs de béton ont été amenés pour construire une muraille empêchant l’accès. Un déploiement de force incroyable pour écraser un jardin : lorsqu’il s’agit de tout saccager, le budget semble illimité. 3 personnes ont été interpellées pour avoir voulu préserver des arbres fruitiers et des potagers. La résistance s’organise à présent pour reprendre les terres et détruire le mur de la honte.

Les vrais casseurs sont au pouvoir, et détruisent la nature pour engraisser les lobbys du béton. Mais eux ne seront jamais poursuivis pour dégradations. Ni pour violences. À l’heure où la pandémie fait réellement prendre conscience que l’humain capitaliste a littéralement anéanti le vivant, le pouvoir continue son chemin destructeur.


Jusqu’à quand ?


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