
Ce week-end avait lieu la manifestation pour un Carnet libre et sauvage. Quelques centaines de personnes se sont réunies pour un pique nique. Les gendarmes étaient littéralement partout autour, dans un large périmètre. Une militarisation incroyable pour une marche familiale. A tel point qu’il a fallu modifier et préciser le lieu de rendez-vous au dernier moment, afin d’essayer d’éviter que tout le monde ne se fasse contrôler et bloquer. Pour une balade.
A la fin de la journée du dimanche, la gendarmerie a arrêté brutalement un paysan, moteur dans la lutte, dans le collimateur des forces répressives. Ce paysan est déjà la cible de la police et de la justice, ainsi que des menaces de mort et des intimidations permanentes. Il est aujourd’hui en garde-à-vue, pour le motif de « menaces de crime ou délit envers un dépositaire de l’autorité publique ». Le comble. La loi de sécurité globale sert déjà à réprimer les mouvements sociaux. Le pouvoir ne se cache même plus de son autoritarisme et de sa volonté d’écraser impitoyablement toute contestation. Le paysan risque de passer aujourd’hui en comparution immédiate. En cas de comparution, un appel à rassemblement de soutien devant le Tribunal de Saint-Nazaire devrait être annoncé.
Au Carnet comme ailleurs, et on ne peut pas ne pas penser à la répression à Bure, les forces de répression s’acharnent sur les personnes qui sont très présentes dans les luttes, qui se montrent, qui n’ont pas peur, qui se dressent face à l’État et au capitalisme. Pendant que l’extrême droite s’arme et appelle au meurtre quotidiennement, le pouvoir s’applique à détruire les mouvements écologistes et sociaux.
Face à la répression, nous devons rester solidaires. Et ne surtout pas baisser les bras.
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