Abandon du projet de Surf Park : nouvelle lutte victorieuse en Loire-Atlantique


Il y a 7 ans, les décideurs de la ville de Saint-Père en Retz, au sud de la Loire, lançaient un projet d’un autre temps : un «surf park» à quelques kilomètres des côtes.


Pour faire simple, un bassin totalement artificiel qui fabriquerait des vagues de contrefaçon pour permettre à des «surfeurs» de s’amuser dans des rouleaux alors que l’océan est juste à côté. Un désastre écologique, qui aurait détruit 20 hectares de terres agricoles, consommé des dizaines de millions de litres d’eau potable et des quantités phénoménales d’énergie.

Il y a deux jours, les porteurs du projet de surf Park ont annoncé officiellement qu’ils se retiraient. Une victoire locale. Le maire, farouche défenseur du projet, n’a pas fait de commentaire. La lutte avait commencé réellement en décembre 2018, puis était montée en puissance, et avait permis d’arrêter les travaux prévus dès 2019. Un festival, sur le site, avait été attaqué par une milice d’agriculteurs d’extrême droite et de gendarmes, et avait beaucoup fragilisé la mobilisation. Mais la résistance s’est acharnée, et le projet est à présent à la poubelle.

Même si la situation politique générale est catastrophique, n’oublions pas qu’en Loire-Atlantique, plusieurs luttes locales ont été victorieuses. Pas moins de deux projets de centrales nucléaires étaient prévus le long de la Loire, juste à côté de Nantes : sur la commune du Pellerin, puis sur le site du Carnet. Deux infrastructures extrêmement dangereuses, qui n’ont été empêchées que par d’immenses mobilisations populaires : manifestations, barricades, occupations, affrontements. Plus récemment, en 2018, c’est la ZAD de Notre-Dame-des-Landes qui arrachait l’abandon du projet d’aéroport, et la préservation de milliers d’hectares de bocage, après de longues années de combats acharnés et des milliers de blessé-es par les forces de l’ordre. L’an dernier enfin, c’est le projet de «Yellow Park», un stade de foot mégalo avec d’énormes bâtiments commerciaux en périphérie de Nantes, voulu par le milliardaire Waldemar Kita, qui était bloqué.


L’abandon du Surf Park est donc la 5ème mobilisation locale victorieuse dans le pays nantais. Les luttes paient ! Mais d’autres projets menacent : méthaniseurs géants, «usine à porcs», extension du port industriel ou tout simplement bétonnage urbain. Enracinons les résistances !


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