Service obligatoire et répression de toute forme de mobilisation de la jeunesse
JEUNESSE AU GARDE-À-VOUS
L’éducation n’est pas une priorité pour ce gouvernement qui abandonne les enseignants, les élèves et laisse tomber en lambeaux les établissements scolaires. Il n’y a pas d’argent dit-on. En revanche, les moyens sont illimités pour mettre au pas la jeunesse : entre 3 et 6 milliards d’euros par an seront dilapidés pour imposer le Service National Universel, une forme de service militaire visant à endoctriner les jeunes. Le tout en prenant l’argent de l’Éducation Nationale pour le transférer à l’armée.
L’idée est simple : formater les adolescents en leur distribuant des uniformes, en leur faisant hisser des drapeaux en rangs et en leur bourrant le crane avec des idées réactionnaires. Dès cette année, le gouvernement annonce le recrutement de 25.000 adolescent-es pour des «stages» de Service National Universel, avec à terme l’objectif de devenir obligatoire un service pour tous les jeunes. En clair, obliger 800.000 adolescent-es par an à intégrer le SNU, dès l’horizon 2022-2023. En cas de non-participation, un jeune pourrait être interdit de passer le code de la route, de s’inscrire au baccalauréat ou de passer des concours administratifs.
Bref, il s’agit d’une pure opération de soumission et de dressage de la jeunesse avec des sommes colossales volées à l’éducation.
JEUNESSE EN GARDE À VUE
Dans le même temps, toute forme d’engagement social ou festif de la jeunesse est broyé avec une répression implacable. Manifestations lycéennes ? Grenades. Mobilisations écologistes ? Grenades. Lutte contre la précarité étudiante ? Grenades. Jeunesse des quartiers qui demande de la dignité ? Grenades. Pourtant lycéens, étudiants, jeunes travailleurs paient le prix fort de la crise sociale et sanitaire. Et sont écrasés au moindre mouvement.
À présent, de simples fêtes sont transformées en zones de guerre par le pouvoir. À Redon, passer de la musique dans un champ désert provoque l’envoi de centaines de forces armées qui gazent et mutilent les jeunes venus danser. Même chose deux jours après à Nantes pour une commémoration de la mort de Steve, lui-même tué lors d’une fête de la musique. Une ville entière en état de siège, des munitions par centaines, des arrestations…
Tout ce qui échappe au contrôle du Régime néolibéral et autoritaire est traité comme une menace à éliminer par la force.