Cela fait 2 mois qu’un soulèvement est en cours en Colombie. Le peuple se révolte contre le gouvernement corrompu, néolibéral et autoritaire. L’État répond comme il en a l’habitude dans ce pays, par une violence inouïe. Enlèvements, mutilations, meurtres, arrestations de masse. Mais la mobilisation tient bon depuis 67 jours.
Le 28 juin, une adolescente de 15 ans a été retrouvée en larmes après une manifestation à Medellin, grande ville colombienne. Elle avait été violée par une agent des ESMAD, l’équivalent des CRS en Colombie. Une manifestante explique : «Ce n’est pas possible que nous, femmes, continuions d’être des butins de guerre, que nos corps continuent d’être utilisés comme des moyens de conflits».
Il y a deux jours, le bâtiment où le viol a eu lieu a été incendié par des féministes. Lorsque les populations oppressées s’organisent et ripostent, le pouvoir tremble.
