Depuis le 20 juillet, le projet de loi liberticide concernant l’entrée en vigueur du pass sanitaire est examiné à l’Assemblée Nationale. Loin des débats de l’hémicycle, la résistance s’organise contre la société de contrôle permanent. La journée d’hier a été marquée par de nombreuses mobilisations :
À Paris, à l’appel des Gilets Jaunes, des milliers de manifestants ont marché sur l’Assemblée Nationale. Sans surprise, les autorités avaient déployé un important dispositif policier pour encadrer la manifestation. Au menu : une nasse mobile et le palais bourbon bunkerisé par des centaines de flics et de gendarmes.
À Bordeaux, quelques centaines d’opposants au pass sanitaire s’étaient donnés rendez-vous Place de la Bourse. À Toulouse et Nantes, c’est devant les préfectures que les manifestants se sont retrouvés pour dénoncer les atteintes graves aux libertés que ce projet de loi fait peser sur la population. Des ronds-points sont réoccupés par les Gilets Jaunes.
À Chambéry, la mairie a été envahie par des dizaines de personnes. Les manifestants en ont profité pour décrocher le portrait du président autoritaire. Des images qui rappellent les actions des “décrocheurs”, ces militants écologistes qui retiraient du fronton des mairies le portrait d’Emmanuel Macron pour dénoncer l’inaction climatique du gouvernement.
Le monde de la culture est aussi en ébullition suite aux annonces. Certaines structures ont d’ors et déjà annoncé refuser appliquer le pass sanitaire, notamment POLN à Nantes ou des structures du monde du cirque. D’autres tentent des gestes de résistance pour contourner les nouvelles réglementations. Les lieux culturels ne pouvant pas accueillir plus de 50 personnes n’étant pas concernées par les mesures, les salles de cinémas et de théâtres s’organisent pour abaisser la jauge. C’était sans compter sur la direction générale de la santé et le délire autoritaire du gouvernement. Finalement ça ne sera pas le nombre de personnes présentes dans les salles qui s’appliquera mais la capacité maximale d’accueil du lieu. Absurde.
Aujourd’hui le personnel soignant et les pompiers concernés par l’obligation vaccinale appelaient à la grève. Les syndicats réclament “le maintien du libre choix” concernant la vaccination pour ces professions qui sont en première ligne depuis le début de la pandémie. Confrontés à un manque de moyen organisé depuis des années, et exposés au virus, la plupart déclarent “ne pas être opposés à la vaccination mais être fortement attachés aux libertés individuelles”. En Martinique, des milliers de personnels soignants ont manifesté.