Pass Sanitaire et refus du flicage permanent : quelques axes de résistance

Ce lundi 9 Août le pass sanitaire était élargit et entrait en vigueur dans la quasi totalité des lieux accueillants du public : Hôpitaux, TGV, certains centres commerciaux, terrasses de café, restaurants, etc. Aujourd’hui, une large partie des activités quotidiennes nécessitent d’avoir ce fameux pass. Pour faire ses courses ou avoir accès aux soins. Il repose sur l’acceptation sociale d’être fliqués n’importe où, et en permanence. Une société policière de chaque instant ou toutes les aspérités de nos vies sont contrôlées. Une logique de surveillance de masse. Une mesure sécuritaire bien loin d’être efficace dans la lutte contre l’épidémie. Cependant, face aux attaques liberticides du pouvoir, la résistance s’organise.

Terrasses sans pass

Plusieurs appels sur les réseaux sociaux ont émergé depuis le début de semaine. Ils incitent à déployer des terrasses sauvages au cœur des centres villes. À Nantes, Toulouse, Paris, des bistrots sauvages naissent au coin des rues et sur les places. Les cafés refusent l’accès aux personnes qui ne se soumettent pas à la société de contrôle.

Qu’à cela ne tienne ! Construisons nos propres espaces de sociabilité. Débattons et créons un monde désirable sans flicage et sans contrôle. Autogestionnaires, ces initiatives ont pour vocation à se multiplier et se transformer en espace d’organisation dans la lutte qui nous attend dans les prochains jours et pour se projeter sur la rentrée sociale qui s’annonce particulièrement chaude.

Désobéissance

Des bistrotiers et des restaurateurs qui refusent d’être des auxiliaires de police. En Bretagne mais aussi partout en France, des commerçants appellent à désobéir massivement et ne pas appliquer le pass sanitaire dans leurs établissements. Ils ne contrôleront pas leur clientèle. “Commerçant, oui mais pas policiers.”

Boycott

À Montpellier, opération tribunes vides. les ultras – Butte Paillade 91 et Armatas Ultras – refusent aussi de se soumettre au pass sanitaire. Ils ont boycotté le match de reprise de ligue 1 contre l’Olympique de Marseille. Pour ces supporters qui vivent le football avec une passion totale, cette action de boycott est admirable après plus d’un an de privation du stade de la Mosson.

Ils sont donc restés en dehors de l’enceinte à donner de la voie. Sur les banderoles, on pouvait lire “La liberté n’a pas de prix, au stade comme dans la vie” ou encore “Ecoutez la voix de vos ultras, contre le pass sanitaire mais toujours là”.


Les manifestations du samedi ne suffiront pas à faire plier le gouvernement. La contestation doit devenir diffuse et incontrôlable. Elle devra nécessairement continuer au delà du week-end et prendre d’autres formes pour espérer la victoire. Inspirons nous de ces gestes de résistance contre la société de contrôle.


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