Le débat revient en permanence : plus les vidéos de violences policières et les affaires indéfendables commises par la police s’accumulent, plus on entend l’argument «oui, d’accord, mais il y en a aussi des biens», ou le classique «une minorité est violente mais la plupart fait bien son travail».

Sur le fond, le rôle de la police est de «maintenir l’ordre», c’est sa fonction. Et l’ordre actuel est injuste, destructeur, violent et inégalitaire. Donc par sa fonction même, l’institution policière ne peut être «bonne» : elle est l’instrument et la protectrice d’un ordre mauvais. Mais, en plus, le système policier lui-même sélectionne les plus violents.
Concrètement, d’un côté, les fonctionnaires les plus brutaux et radicalisés sont récompensés. Par exemple Didier Lallement décoré de la Légion d’Honneur, le commissaire qui a chargé la fête de la musique à Nantes médaillé, parmi d’autres auteurs de violences qui ont été promus par l’institution.
Et de l’autre, les rares qui s’éloignent, même timidement du rang, sont sanctionnés. Par exemple le policier qui a dénoncé le racisme dans les cellules du tribunal de Paris, ou tout récemment un commissaire qui s’était excusé d’avoir gazé une mère de famille aux Tarterêts. Et même ce syndicaliste qui avait dénoncé mollement sa hiérarchie. Tout suspendus, mis à pied, punis.
Une «bonne» police n’existe pas. Et ne peut pas exister.
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