Blocage, barricades et affrontements dans le port d’Andalousie
Le 11 Novembre, dans la ville de Cadix au sud de l’Espagne, une première journée de grève et de manifestation mobilisait les ouvriers de la métallurgie. Ils exigeaient une augmentation de salaire indexée sur l’inflation. Ces derniers jours, celle-ci a atteint un niveau record. Une première depuis 1992. Les travailleurs menaçaient de commencer une grève illimitée à partir d’aujourd’hui s’ils n’étaient pas entendus par leurs patrons. C’est donc chose faite.
Ce matin, très tôt, des milliers de métallos en colère ont bloqué la zone industrielle à l’aide de barricades, le plus souvent enflammées. Ils ont aussi fait tomber un lampadaire sur un véhicule de la Guardia Civil. Une façon d’entamer le dialogue social.
Les autorités espagnoles ont rapidement tenté de déloger les manifestants, envoyant les agents anti-émeute qui ont tiré à de nombreuses reprises des balles en caoutchouc contre les grévistes. L’assaut policier ultra-violent a été accueilli par une pluie de projectiles, notamment des boulons. Une réponse et un acte d’autodéfense populaire qui a poussé les policiers à se replier.
À Cadix, on ne s’attaque pas aux métallurgistes en toute impunité. Le blocage et la grève continuent. La police est prévenue. Les négociations auront lieu sur fond de vrai rapport de force, et pas calmement, entre bureaucrates vendus et responsables politiques ennemis du peuple.
À suivre…
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