Un tortionnaire à la tête d’Interpol !

Le Général Al-Raisi, qui vient d'être nommé à la tête d'Interpol

Vous connaissez «Interpol», l’Organisation internationale de police criminelle. Cette organisation internationale dont le siège se trouve dans la ville de Lyon, regroupe 195 pays membres. Elle coordonne les polices du monde : son but est la «coopération policière internationale».

L’organisation vient de choisir un nouveau chef. Un tortionnaire. Le général Al-Raisi était à la tête des forces de répression des Émirats arabes unis pratiquant la détention arbitraire systématique et la mutilation des opposants au régime. Il est visé par plusieurs plaintes pour «torture». Il est aussi responsable de détentions arbitraires d’opposants dans des conditions inhumaines. En plus de la direction d’Interpol, le militaire conserve ses fonctions dans son pays d’origine.

En 2008, un précédent président d’Interpol, le sud-africain Jackie Selebi, démissionne après avoir été corrompu par un narcotraficant. Interpol émet notamment des «notices» destinées à traquer une personne sur toute la planète. L’institution a déjà été utilisée pour persécuter des opposants politiques à la demande de certains pays. Inversion des valeurs. Les voyous sont à la tête des institutions policières.

Nommer Al-Raisi à la tête d’Interpol, c’est comme nommer Bachar el Assad à la tête d’un Comité International des droits de l’Homme, ou Dominique Straus Khan chef d’une structure sur les droits des femmes. Ou Blanquer ministre de l’Education Nationale.

Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.

Pour ne rien manquer de nos publications, suivez-nous sur nos réseaux