Les forêts brûlent, la calotte glaciaire fond à une vitesse démesurée mais les riches entrepreneurs ne sont pas à une idiotie près. Ils rusent d’ingéniosité pour continuer à saccager la planète. Le tout, bien sûr en prenant quelques biftons au passage.
Le 2 novembre, un Airbus 340 de la compagnie Hi Fly s’est posé en antarctique. Une première dont l’humanité se serait bien passée. L’avion avait décollé du Cap, en Afrique du Sud. C’est son vice-président qui a eu la « brillante idée » de faire atterrir la carlingue de ce long courrier au Pôle Sud. En plantant son drapeau à la manière du colon qui s’approprie une nouvelle terre. Et l’entreprise voit les choses en grand. Il rêve d’ouvrir des vols touristiques VIP vers le continent de glace…
L’avion est parmi les modes de transports les plus polluants avec la voiture. À titre d’exemple, sur un trajet de quelques centaines de kilomètres, l’avion polluera 10 à 50 fois plus qu’un train à grande vitesse électrique, ou 5 à 10 fois plus qu’un bus. L’aviation représente 5% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. En plus du CO2 émis directement par la combustion de kérosène, les avions laissent derrière eux des traînées de condensation avec un puissant effet radiatif, aggravant le réchauffement. Et le trafic aérien ne cesse d’augmenter.
Et on nous incite aux «petits gestes», faire pipi sous la douche ou trier ses poubelles, pendant que les capitalistes détruisent la planète. Toujours plus vite sur l’autoroute qui nous mène au désastre.
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