Jeudi 13 janvier : raz de marée contre Blanquer

Contre Blanquer et son école de flics, un enfant part faire l'école buissonière

Une journée historique se profile : l’ensemble des syndicats nationaux de l’Éducation Nationale pour les personnels enseignants, mais aussi le syndicat majoritaire des chef-fes d’établissement et (incroyable!) le syndicat majoritaire des personnels d’inspection, tous seront de la partie demain pour dire merde à Jean-Michel Blanquer.

Le point de cristallisation est évidemment le protocole sanitaire, ou plutôt l’absence de réel protocole tant les établissements bricolent quelques mesurettes pour rassurer les élèves et les parents. Les personnels n’ont pas besoin d’être rassurés, iels n’ont qu’à fermer leur gueule, on appelle ça l’école de la confiance.

La situation, à l’heure actuelle, ce sont des milliers de classes fermées depuis des semaines dans le pays, et des classes régulièrement amputées d’une bonne partie d’élèves cas-contacts, mais aucune modification du calendrier des examens. Parfois quelques allégements de programmes ont été décidés, mais si peu. Les enseignant-es doivent permettre aux élèves de réaliser leur travail à la maison, mais continuer à faire cours en présentiel : un double travail, mais pas de double salaire vu que le point d’indice est la seule chose qui ne se réchauffe pas sur la planète.

Les masques distribués ne sont plus empoisonnés aux métaux lourds, mais on est loin des standards FFP2 : c’est à peine si le ministère à consenti à des masques chirurgicaux, qu’on attend pour dans trois semaines. Pourtant la plupart des bâtiments sont mal aérés, et sont rarement équipés de filtres à air de type HEPA. On ne compte plus les témoignages d’enseignant-es achetant des masques pour leurs élèves ou des purificateurs d’air, sur leurs deniers personnels. La logique du ministère : plus l’épidémie s’aggrave, plus on allège le protocole. La priorité est à l’ouverture de l’école à tout prix, il faut bien que l’école de la république puisse continuer le dressage des élèves récalcitrant à Parcoursup.

En réalité le ministère tente de faire croire que c’est le protocole qui pose problème aux acteurs et actrices de l’éducation, alors que le problème c’est ce ministère qui dit tout et son contraire, et surtout fait tout pour ne rien faire, rien changer, circulez y’a rien à voir. Blanquer a même osé déclarer qu’il ne fallait pas «faire grève contre un virus» alors que l’ensemble du monde de l’éducation sait que le virus du libéralisme et de l’autoritarisme, c’est lui qui en est porteur !

La priorité absolue, c’est un investissement massif dans l’éducation : embaucher des personnels, réduire le nombre d’élèves par classe, réhabiliter les bâtiments vieillissants, et surtout redonner du sens à l’éducation. La première étape passe par la démission de Blanquer, obligatoire pour envisager la refonte de tout ce système inégalitaire et répressif qu’est l’Éducation Nationale.

Pour dégager Blanquer et sa politique dangereuse pour tout le monde, rendez-vous avec les professionnel-les de l’éducation demain jeudi 13 janvier, dès 9h30 Cours Saint André à Nantes pour une Assemblée Générale puis une manifestation à 11h.

On continue samedi 15 janvier avec, en plus, les parents d’élèves qui soutiennent le mouvement : 10h30 au miroir d’eau.

Les parents sont également invités à ne pas déposer leurs enfants à l’école le 13 janvier !


Tou-tes en lutte, claquons Blanquer !


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