Qui est Christelle Morançais, cette proche de Fillon qui veut dissoudre Nantes Révoltée ?


Légalité à géométrie variable


Lundi 24 janvier, Christelle Morançais, la présidente de la Région Pays-de-la-Loire, réclamait au ministre de l’intérieur la «dissolution» de Nantes Révoltée. Dans un communiqué délirant, cette dame accusait notre média de porter une «idéologie anarchiste et haineuse» responsable de «centaines de blessés» et de «dizaines de millions d’euros» de dégâts. Elle nous accuse, en prime, d’avoir fait de Nantes la «capitale des violences d’ultra-gauche». C’est vraiment trop d’honneur.

Madame Morançais et ses amis tentent de rendre responsable Nantes Révoltée de toutes les mobilisations et conflits sociaux dans la région. Pourtant, elle sait parfaitement que des dizaines de milliers de nantais et nantaises de tous horizons s’engagent dans diverses luttes depuis des années, dans de nombreux réseaux très différents. Cela dérange sûrement cette élue Filloniste, mais Nantes Révoltée n’y est pour rien. Tuer le messager n’y changera rien, au contraire.

Alors qui est cette personne exaltée en croisade contre «l’ultra-gauche» ? Christelle Morançais est propulsée à la tête de la Région en 2017, pour remplacer son collègue Bruno Retailleau qui voulait garder son poste de sénateur en Vendée. Christelle Morançais, née au Mans, est d’abord une riche patronne. Au début des années 2000, elle crée un réseau immobilier sur internet qui rapporte à son couple plus de 3 millions d’euros, en achetant et en vendant au bon moment, sur fond de bulle spéculative immobilière.

Christelle Morançais a toujours appartenu à cette vieille droite réactionnaire que l’on trouve en Sarthe et en Mayenne, mais elle s’engage vraiment en 2011, pour Nicolas Sarkozy. En 2021, elle continue à lui témoigner son soutien, alors qu’il passait en procès, et qu’il allait être condamné, après des années de pratiques mafieuses très graves. Proche de François Fillon, Sarthois lui aussi, et condamné par la justice, elle est aujourd’hui «porte parole de Valérie Pécresse» pour la campagne présidentielle.

C’est donc une millionnaire enrichie dans l’immobilier, proche de divers repris de justice et de politiciens condamnés qui voudrait dissoudre Nantes Révoltée, média indépendant qui n’a jamais été condamné.


Cette classe politique qui parle d’ordre et de sécurité s’exonère volontiers de la légalité pour ses propres intérêts. Pourquoi la presse ne rappelle pas le réseau et les amitiés douteuses de Christelle Morançais ?


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