- Lundi, à Agen, une boucherie halal est incendiée par des fascistes qui taguent des croix gammées sur la devanture.
- Le même jour à Toulouse, un sanglier est pendu devant des pompes funèbres musulmanes.
- Ce mardi, des tags néo-nazis visent le local d’un syndicat enseignant à Bourg-en-Bresse.
Ce ne sont malheureusement que quelques exemples. Agressions, menaces, dégradations, préparation à la guerre civile… des attaques commises par l’extrême droite ont lieu chaque semaine, dans toute la France. Dans le silence des médias nationaux ahurissant. Pire que le silence, une partie des médias dominants diffusent massivement la parole de l’extrême droite.
Cette semaine, une enquête révèle par exemple que l’émission Touche Pas à Mon Poste, propriété du milliardaire d’extrême droite Bolloré, offre la grande majorité de son temps d’antenne à un candidat pétainiste, condamné plusieurs fois pour «provocation à la haine raciale». Quelques jours plus tôt, on apprenait que La république En Marche allait apporter son soutien au candidat pétainiste pour lui permettre se de présenter.
La situation actuelle est parfaitement claire : le régime écrase tous les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des manifestations de rue ou des médias indépendants, et donne carte blanche aux groupes d’extrême droite violents. Pour cause : ils ont les mêmes cibles. Les pauvres, les déviants, les musulmans, les immigrés, celles et ceux qui se révoltent. Et ils ont, globalement, le même objectif : la mise au pas de la population, la suppression des libertés, la protection des intérêts des ultra-riches.
Alors que ce pays est déjà enfoncé dans une situation autoritaire, d’état d’urgence permanent et de contrôle de la population, la bourgeoisie radicalisée tente par tous les moyens de précipiter la France vers une situation fasciste. Difficile de ne pas faire de parallèle avec les années 1930. Difficile de ne pas s’organiser, ici et maintenant, pour échapper au désastre qui s’annonce de façon très claire sous nos yeux.