Brève du désastre : des pluies diluviennes ravagent la ville de Petropolis au Brésil


La population s’organise pour faire face à la catastrophe climatique


Une coulée de boue à Petropolis, au Brésil

À chaque jour sa catastrophe, son drame et l’impression d’un anéantissement en cours de la planète. Le climat devient de plus en plus imprévisible et violent.

Ici, c’est à Petropolis, au Brésil dans l’État de Rio de Janeiro, que la catastrophe a pris forme. Des pluies torrentielles ont littéralement dévasté la ville le 16 février. Du jamais vu depuis 1932. Le bilan humain est extrêmement lourd. Plus de 117 mort-es et des dizaines de disparu-es, selon une estimation provisoire. Les fortes précipitations ont entraîné des inondations. Les torrents de boue ont englouti les habitations tandis que les véhicules ont été charriés par le déchaînement de flots ininterrompus. Et une nouvelle alerte inondation retentissait dans la ville deux jours plus tard.

De nouveaux glissements de terrain guettent les survivant-es de la catastrophe. Sans surprise, expert-es et chercheur-ses attribuent cet événement météorologique violent au réchauffement climatique. Autrement dit à l’exploitation capitaliste mortifère des ressources de la planète. Alors même que le Brésil est gouverné par un militaire d’extrême droite climatosceptique, qui s’est contenté de tweeter : «Que Dieu réconforte les familles des victimes!»

Cette année la saison des pluies a été particulièrement sévère dans les États de Bahia, Minas Gerais et Sao Paulo. Les précipitations en nette augmentation favorisent ces événements meurtriers. De la même manière, des «rivières atmosphériques» avaient provoqué des inondations violentes en Europe et ces phénomènes risquent de devenir plus fréquents et brutaux.

L’État brésilien a déployé des pompiers et militaires pour rechercher les personnes encore ensevelies sous les décombres. Mais dans cet horizon funèbre, une lueur. Les brésiliens et brésiliennes s’auto-organisent pour répondre aux besoins de première nécessité. Le Mouvement des Sans Terre distribue de l’eau potable et de la nourriture aux habitant-es des quartiers les plus touchés et de nombreuses personnes participent activement aux recherches des survivant-es. À chaque fois, lors de catastrophe naturelle, l’entre-aide et la solidarité entre les sinistré-es vient combler les défaillances des États.

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