Le Parti Socialiste ose tout, c’est à ça qu’on le reconnaît.
La maire de Nantes, Johanna Rolland, se vante dans la presse et sur les réseaux sociaux que les «24 maires de l’agglomération» soient «prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens». «Ils ont adressé un courrier commun au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour faire offre de services, alors que l’Ukraine subit depuis six jours l’offensive russe», lit-on dans Ouest-France. Un élan de générosité touchant. Sauf que.
On parle d’une mairie PS qui a littéralement passé les dix dernières années à expulser les bâtiments vides occupés pour héberger des exilés et à réprimer les militant.e.s. Une mairie qui a supervisé l’expulsion de la Maison du Peuple il y a encore quelques semaines. Et qui a même dévasté un square pour empêcher l’installation de tentes.
Petit rappel nantais, pour rafraîchir les mémoires :
- Automne 2012 : expulsion du Lieu Unique, réquisitionné pour loger des familles à la rue.
- Automne 2012 : expulsion du foyer Gustave Roch.
- Mai 2014 : juste après l’élection de Johanna Rolland, expulsion d’un grand bâtiment quai Baco qui hébergeait des dizaines de personnes à la rue : le « Radisson noir ». Un blessé.
- Novembre 2017 : expulsion de l’ancienne école des beaux-arts occupée par des mineurs isolés et leurs soutiens.
- Mars 2018 : une centaine de personnes expulsées du Château du tertre, sur le campus de l’Université de Nantes.
- Juillet 2018 : expulsion du square Daviais, où des centaines de personnes dorment dans des tentes
- Septembre 2018 : deuxième expulsion du square Daviais, à la demande express de la mairie.
- Octobre 2018 : expulsion du square Vertais, où se sont retrouvé les exilés précédemment expulsés. La mairie fait dévaster le square en déversant des tonnes de gravats et des blocs de pierre pour éviter une réoccupation.
- Juin 2021 : nouvelle occupation du square Vertais, nouvelle expulsion.
- Juillet 2021 : expulsion de la maison du peuple en plein été par un énorme dispositif policier.
- Octobre 2021 : Expulsion d’un bâtiment vide dans le centre-ville, réquisitionné par le collectif de la Maison du Peuple. La police casse une vitre et expulse les occupant.e.s.
- Décembre : deuxième expulsion de la maison du peuple dans le bâtiment expulsé l’été précédent, toujours vide. 12 personnes mises en garde à vue et poursuivies.