Un train transportant des céréales destinées à la fabrication d’aliments pour bétail a été immobilisé samedi matin près de Pontivy, dans le centre de la Bretagne, par des manifestant-es écologistes opposé-es à l’élevage industriel.
Un mur en parpaing a été construit sur la voie ferrée, une banderole déployée, et une partie de la cargaison céréalière déversée. Les membres du collectif opposé au «fermes usines» expliquent : «En déversant ces céréales destinées à l’alimentation d’une partie du cheptel breton, nous symbolisons le lien au sol à recréer dans notre agriculture, le lien à la terre bretonne, cette même terre qui ne peut pas supporter les incidences de l’élevage d’un si grand nombre d’animaux».
Ce dimanche les parpaings, le train et le blé déversé étaient toujours sur la voie ferrée. Le chiffre des pertes financières se porte «à près de deux millions d’euros». Le train est toujours bloqué. Son dégagement, qui s’annonce compliqué, est prévu lundi. Le train n’allait finalement pas vers l’usine Sanders située à proximité comme l’imaginaient les écologistes, mais vers une autre firme, Saint-Jacques Alimentation, qui fabrique elle aussi des aliments pour engraisser le bétail.
L’action coup de poing a provoqué la colère des syndicats d’agriculteurs productivistes, des élus, mais aussi le ministre de l’Agriculture du gouvernement Macron, qui a appelé à la répression. L’élevage est une source majeure de pollution et de destruction des sols dans le monde.