«Dôme de chaleur» en Inde et au Pakistan : plus de 50°C fin avril


Des zones qui risquent d’être bientôt inhabitables


Un «dôme de chaleur» en Inde et au Pakistan au mois d’avril : les températures vont dépasser les 50°C d’ici la fin de la semaine par endroits. Une chaleur mortelle. Une forte canicule touche actuellement un milliard de personnes. Selon les services météorologiques locaux, 47°C ont ainsi été enregistrés à Dadu, au Pakistan, et 45,1°C à Barmer, en Inde. Depuis maintenant deux mois, ces deux pays sont confrontés à des températures anormalement élevées pour la période de l’année. Le record de 50,8° devrait être dépassé ces prochains jours, alors que l’Inde a enregistré son mois de mars le plus chaud depuis l’existence des mesures de températures.

En 2019, l’Inde avait connu 32 jours de canicule, atteignant le record de la pire canicule enregistrée dans le pays, en 1988. Ces températures extrêmes étaient liées à une mousson tardive qui se traduit par une sécheresse d’une grande ampleur sur toute l’Inde. Sauf que c’était pendant l’été. En 2022, le plafond explose dès la fin avril !

En 2017 des experts alertaient déjà sur le fait que «l’Asie du Sud pourrait devenir inhabitable d’ici à 2100». Selon les scientifiques, «l’augmentation des températures et de l’humidité en été pourrait atteindre des niveaux excédant la capacité de l’organisme humain à survivre». En effet, si le corps humain peut réguler sa température dans un climat chaud et sec, il ne peut survivre dans un climat très humide et caniculaire : il ne peut plus suer et donc se refroidir. Ce serait le cas en Inde.

«Ces vagues de chaleur mortelle pourraient même se produire d’ici seulement quelques décennies dans des régions d’Inde, du Pakistan et du Bangladesh, y compris dans les bassins fertiles de l’Indus et du Gange, d’importantes régions de production agricole» détaillait le rapport. 5 ans plus tard seulement, nous y sommes déjà. Cela n’a pas mis des décennies mais quelques années.


Le désastre est là. Révolution immédiate ou suicide collectif ? C’est la question de notre temps.


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