La France frôle déjà le Borne Out


Macron aura mis deux semaines à trouver une personne qui puisse accepter le poste de Premier Ministre de son gouvernement. Après une série de refus, le président vient de nommer Élisabeth Borne. C’est donc cette politicienne ultra-libérale qui est sensée incarner le «renouveau social, écologique» et progressiste du nouveau quinquennat. Ahah.


Élisabeth Borne, polytechnicienne, a fait carrière dans le microcosme des hauts fonctionnaires, cette noblesse d’État consanguine et sans valeurs. Après un séjour dans le privé, elle est préfète de la région Poitou-Charentes, puis présidente de la RATP de 2015 à 2017.

Anciennement proche de Ségolène Royal, elle abandonne ses réseaux du PS pour entrer dans le gouvernement Macron. Elle sera ministre des transports, puis de la «transition écologique» pour remplacer le mangeur de homard De Rugy, et enfin ministre du travail. C’est une pièce maîtresse du dispositif macroniste.

C’est elle qui lance la première offensive pour Macron : début 2018, elle organise une réforme de la SNCF qui vise à privatiser le transport ferroviaire et l’ouvre à la concurrence tout en détruisant le statut de cheminot. Elle passe en force, alors que la mesure provoque la plus longue grève à la SNCF depuis des décennies.

Borne a aussi réalisé la réforme scélérate de l’assurance chômage qui a ajouté de la précarité à la précarité, en baissant l’allocation de plus d’1 million de chômeurs, et organisant la possibilité de faire travailler les personnes au RSA pour 6€/h, créant une nouvelle frange de salariés sous-payés

Elle a également supprimé les tarifs réglementés du gaz : résultat, les prix explosent et des centaines de milliers de personnes galèrent pour se chauffer. Elle a aussi validé le report de 10 ans de la fin du nucléaire. Écologiste et sociale, on vous dit.

Enfin, durant la pandémie, elle organise les suspensions de masse de soignants, annonçant dès le 15 juillet 2021 que ceux qui n’obéissent pas au dispositif de Pass Sanitaire risquaient une «suspension du contrat de travail»

Évidemment, Élisabeth Borne est très favorable au recul de l’âge de la retraite à 65 ans. Elle a été placée à la tête du gouvernement pour attaquer. Bientôt le Borne out ?

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