«Quoi qu’il en coûte» : sauver le CAC40


Les aides publiques du COVID dans les poches des patrons et des spéculateurs


Leonardo Di Caprio en trader sans scrupule, inspiré des patrons du CAC40.

Face à la crise sanitaire, Macron avait dit qu’il faudrait soutenir l’économie quoi qu’il en coûte, c’est surtout le capital et ses actionnaires qu’il a soutenu. Après deux ans de pandémie les plus grands groupes français explosent tous les records.

100% de ces derniers ont touché des aides publiques, deux tiers d’entre eux battent leurs records de profits, quatre groupes dépassent les 12 milliards de bénéfices, la rémunération des actionnaires, en hausse de 57%, atteint les 80 milliards, +200% de rachats d’action, des dividendes records de 57,5 milliards et la rémunération des patrons atteint 237 millions d’euros.

Cet inventaire de l’accaparement est d’autant plus odieux que depuis mars 2020 ces mêmes groupes ont licencié pas moins de 27.000 personnes. Le président Macron avait expliqué, lors de sa première allocution de crise, qu’il fallait rompre avec le marché et que c’était de la folie de laisser certains secteurs entre ses mains. Ben voyons !

Pendant le premier confinement, la moitié des personnes travaillant dans l’intérim ont vu leur mission s’arrêter du jour au lendemain sans aucune aide. 31% des habitant-es du pays se déclarent plus vulnérables, en prenant pour critères les problèmes d’emploi, de logement, de santé, d’isolement relationnel ou de relégation territoriale. Cette proportion a augmenté de 10% par rapport à la période qui précédait la crise.

Le gouvernement tente d’expliquer que le chômage ne progresse pas, au contraire il serait à son plus bas niveau depuis des années. En réalité il ne parle que de la catégorie A, il s’agit des personnes qui n’exercent aucune activité professionnelle et son immédiatement disponibles. Mais, pour 2021, la catégorie C, c’est à dire qui ont eu moins de 78 heures d’activité rémunérée dans le mois, est en augmentation de plus de 6%, et la catégorie D, des personnes en formation principalement, s’est accrue de plus de 13%.

À ces chiffres il faut ajouter les plus de 160.000 demandeurs et demandeuses d’emploi qui ont été radié-es, conséquence des politiques toujours plus poussées de contrôle instaurées par le pouvoir en place. Malgré l’inflation qui n’a pas fini de grimper ou l’accroissement de la pauvreté, le gouvernement refuse d’augmenter la taxation des profits ou de la rémunération des actionnaires, tout comme il refuse le blocage des prix des produits de première nécessité.


Source : https://multinationales.org/CAC40-Tout-va-tres-bien-madame-la-marquise

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