Il y a 9 ans jour pour jour, Clément, 18 ans, était assassiné par une bande de néo-nazis qui portaient des T-Shirts racistes en plein Paris. Immédiatement, les médias avaient transformé la victime en coupable. Les grandes chaînes de télévision avaient donné la parole à des responsables d’extrême droite, diffusé des infographies mensongères présentant le jeune antifasciste en train «d’attaquer de dos» un néonazi. Depuis, l’enquête et le procès ont prouvé que toute cette version médiatique était fausse, que les agresseurs étaient armés de poings américains et cherchaient à en découdre. Mais le mal était fait depuis longtemps. C’était le début d’une longue descente aux enfers. D’une longue criminalisation de l’antifascisme.
9 ans plus tard, Macron a rendu hommage à Pétain, nommé des ministres issus de l’extrême droite aux postes clé, et appliqué de nombreux points du programme du Front National. Un chroniqueur pétainiste condamné pour «provocation à la haine raciale» a pu mener campagne avec l’appui de nombreux médias, en proposant la déportation de 1 million de personnes. Les empires télévisuels déversent leur propagande policière, islamophobe et néolibérale au quotidien, dans des dizaines de millions de foyers.
En parallèle, les nostalgiques d’Hitler ou de Pétain s’affichent au grand jour. L’extrême droite tue, achète des armes, prépare des attentats et parfois les concrétise. Il n’y a pas une semaine sans une agression fasciste, sans un démantèlement de groupe armé, sans une sortie raciste dans les médias. Deux hommes tués par balle à Paris durant la campagne électorale, par des néofascistes. La police, toujours plus armée et impunie vote ultra-majoritairement pour l’extrême droite. Plus que jamais, il est nécessaire de les combattre, de contre-attaquer.