Nous sommes en guerre sociale
«Le ressort n’est pas cassé il est en train de se tendre. Après les élections, en juillet, viendra la mise en œuvre d’une feuille de route radicale et profonde, et là ce sera le tapis de bombes». C’est la déclaration hallucinée et hallucinante de Gilles Le Gendre, poids lourd du camp Macroniste, qui a été président de l’Assemblée Nationale. C’était dans le journal Le Monde, il y a deux semaines.
Quelques jours plus tard, Macron déclarait que son projet de destruction des retraites entrerait en vigueur «dès l’été 2023». Questionné sur France Inter, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, précisait que l’objectif de la réforme des retraites est de «poursuivre la baisse des impôts et des taxes». Donc littéralement faire mourir les pauvres au travail pour baisser la fiscalité des plus riches.
Ces gens ne reculeront devant rien. Même avec une faible majorité et une abstention record, ils n’hésiteront pas à utiliser des procédures d’urgences et des passages en force pour tout saccager. Et les lois d’exception pour faire passer le tout. C’est comme cela qu’ils ont toujours fait.
Les élections sont redevenues le centre de l’attention ces derniers mois. Après 5 ans de révoltes et de luttes en-dehors du cadre institutionnel – qui ont parfois fait reculer Macron –, tout le monde attend désormais, les yeux rivés sur les scrutins successifs. Comme immobiles, aveuglés par les phares d’une voiture. C’est un danger. Cela ne veut pas dire que les élections n’ont aucun intérêt pour la suite des évènements, mais il ne faut pas qu’elles captent toute l’attention jusqu’à l’été, comme si c’était la solution magique, au détriment des luttes réelles. Car quel que soit le résultat des législatives, le pouvoir va cogner fort et dur. Ne nous retrouvons pas démunis, préparons la suite.
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.
Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.