Révoltes internationales


Tour d’horizon


INDE

Émeutes dans l’État du Bihar contre une nouvelle réforme de recrutement de l’armée : le gouvernement indien annonçait cette semaine un plan de recrutement temporaire visant à incorporer pour 4 ans les jeunes adultes pour des contrats toujours plus misérables. Le premier ministre nationaliste Narenda Modi souhaite « moderniser » son armée. Il veut profiter de la pauvreté extrême de la population et du chômage de masse pour « enrôler » à bas coût la jeunesse précarisée de la région et les envoyer à la guerre. Depuis jeudi, des manifestations monstres ont éclaté dans plusieurs villes du pays. Des bâtiments gouvernementaux et des trains ont été incendiés. Les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes et ont tiré à balles réelles sur la foule. Internet est coupé. Associatied Press relatent que les tirs policiers ont fait au moins un mort et plusieurs blessés.

ÉQUATEUR

Les peuples indigènes mobilisés contre la hausse des prix : cela fait plus d’une semaine que la population est rentrée en résistance contre les politiques d’austérités du gouvernement conservateur et ultra libérale du président Guillermo Lasso. L’explosion des prix du carburant et l’arrestation d’un leader indigène ont mis le feu aux poudres. Des manifestations massives ont lieu dans les grandes villes du pays. Grève générale, blocages et affrontements agitent les journées équatoriennes. La confédération des nationalités indigènes appelle à intensifier le protestation et réclame le contrôle des prix des produits de premières nécessités. De son côté, le gouvernement réprime le mouvement social. Des dizaines de personnes ont été blessées ou arrêtées. Le président vient de déclarer l’état d’urgence. Il peut dorénavant mobiliser l’armée et instaurer un couvre-feu.

TANZANIE

Les masaï en lutte contre la spoliation de leurs terres : des confrontations ont éclaté entre Masaï de Loliondo et forces de l’ordre dans le Nord-Est du pays. Ce peuple d’éleveurs et de guerriers semi-nomade lutte contre l’expropriation de ses terres. Les autorités tanzanniennes veulent les expulser d’une partie de leur zone d’habitat historique pour la transformer en « parc d’attraction » pour la bourgeoisie locale et internationale. L’État projette de réserver ces territoires volés aux safaris et à des chasses privées pour les supers riches. Arcs, flèches et lances répondent aux armes à feu et aux tirs de gaz lacrymogène de la police. Un policier aurait été tué lors d’affrontement tandis que des militants des droits humains recensaient une trentaine de blessés par balle dans les rangs Masaï. Plusieurs dizaines de familles ont déjà été expulsées à 600 km au Sud, dans la région de Handeni, dans ce que le gouvernement appelle un « programme de relocalisation volontaire ».


Solidarité internationale avec les peules en lutte !


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