Samedi dernier 25 juin, dans la soirée, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier d’Exarchia à Athènes.
Au cœur de la capitale grecque, c’est un quartier de résistances, peuplé de squats, de lieux de solidarité, couvert de tags et de banderoles. Le pouvoir veut déloger depuis longtemps ce «quartier anarchiste».
Cette mobilisation était organisée contre la «gentrification». C’est la politique d’embourgeoisement des quartiers populaires des grandes villes, organisée par les municipalités. Des villes comme Nantes sont gentrifiées depuis des années : loyers inabordables, centre-ville aseptisé, espace public réservé à la consommation. À Exarchia, les habitant-es refusent les expulsions de maisons provoquées par Airbnb et la répression de l’État dans le quartier.
Des barricades ont été enflammées et des affrontements ont éclaté avec la police anti-émeute. Les agents ont été repoussés à coups de cocktails Molotov. La police protégeait les locaux du PASOK, l’équivalent du PS français, et le ministère de la justice. Les affrontements ont duré environ deux heures. Un policier a été blessé et plusieurs manifestant-es arrêté-es.
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