François Braun : un saccageur d’hôpital ministre de la santé
Vous avez aimé Agnès Buzyn, qui a menti sur le covid-19 et qui est aujourd’hui poursuivie pour «mise en danger de la vie d’autrui» ? Vous avez apprécié Olivier Véran, qui a imposé le Pass Sanitaire tout en détruisant des milliers de lits d’hôpitaux ? Alors vous adorerez François Braun, le nouveau ministre de la Santé.
En juin 2022, François Braun est chargé par Emmanuel Macron d’une «mission flash» sur les carences de l’hôpital en France. Rendu quelques semaines plus tard, c’est un concentré d’idéologie ultra-libérale. Le rapport propose de filtrer les urgences par téléphone, la fermeture de certains services d’urgence la nuit – ce qu’il nomme «suspension d’activité partielle d’un service dans un souci d’optimisation des ressources humaines» – et l’organisation délibérée du manque de moyens. Par exemple, Braun propose très sérieusement de créer des «bed managers» dans les hôpitaux pour gérer la pénurie de lits pour les patients en urgence. C’est la fin du service public de santé, désormais considéré comme une entreprise. Peu après, Macron remaniait son gouvernement et nommait Braun ministre.
L’association des médecins urgentistes s’est insurgée : «Ce monsieur Braun explique qu’on peut fermer les urgences la nuit. C’est une rupture du service public !» et a ajouté que sa nomination comme ministre est «une véritable provocation». Le syndicaliste urgentiste Patrick Pelloux s’est aussi inquiété : «Le rapport Braun préconise que 95% des gens qui viennent aux urgences soient refoulés à l’entrée. Ils vont aller où ? C’est 150 ans d’urgence à Paris qu’on est en train de foutre par terre».
François Braun était directeur du service des urgences de Metz-Thionville dans l’Est de la France. Son service, où il applique une «vision libérale» selon le journal Marianne, est en souffrance et «dysfonctionne». Une syndicaliste Solidaires de cet hôpital explique : «Les urgences ici sont en piteux état. Je vois mal comment il va gérer des solutions à l’échelle nationale alors qu’au niveau local, il ne s’en sort pas».
Le médecin est «souvent consulté par Emmanuel Macron au début de la crise sanitaire», dès 2020. On lui doit donc en partie la merveilleuse gestion française de la pandémie. Évidemment, François Braun est viscéralement favorable au Pass Sanitaire et contre la réintégration des soignant-es mis-es à pieds. Enfin, dans sa déclaration d’intérêts, on apprend que le nouveau ministre de la Santé a touché des rémunérations, assez modestes mais régulières, de différentes entreprises pharmaceutiques comme Novartis, AstraZeneca ou le laboratoire Mundipharma. Le 20 avril 2021, François Braun affirme : «il faut se faire vacciner même avec AstraZeneca». En août 2021, le Centre Hospitalier Régional de Metz-Thionville perçoit 50 000€ de cette entreprise pharmaceutique.
Pour compléter le tableau Nicolas Revel, proche de Macron depuis 2012 et ancien directeur de cabinet de Jean Castex, est propulsé à la tête des Hôpitaux de Paris, déjà exsangues, qui se trouvent dans un «état moral, organisationnel et budgétaire au plus bas».