Un taux de 0,34 «sanction» pour 1000 policiers en 2021, le taux le plus bas depuis 12 ans
D’un côté, il n’y a jamais eu autant de violences policières depuis 60 ans : le nombre de morts lors d’interventions de police, le nombre de tirs à balles réelles, le nombre de blessés graves et de mutilés explose ces dernières années. Avec en toile de fond une militarisation de la police : les agents français sont les plus lourdement armés d’Europe et disposent d’une législation qui leur permet d’utiliser leur arsenal sans retenue.
De l’autre côté, l’impunité n’a jamais été aussi totale. «Les sanctions pour violences demeurent exceptionnelles, et sont même au niveau le plus bas jamais atteint depuis douze ans» écrit le journal Libération, qui publie le nombre de sanctions disciplinaires prises au sein de la Police Nationale. Elles étaient déjà de moins de 1 pour 1000 en 2011, un chiffre dérisoire, elles sont désormais de moins de 0,3 pour 1000 policiers. Un chiffre qui s’est effondré depuis l’élection de Macron, alors même que les cas de violences augmentaient. Gérald Darmanin s’est bien gardé de présenter publiquement ces chiffres éloquents.
Et il ne s’agit que de sanctions internes, même pas de condamnations pénales. C’est-à-dire qu’il s’agit «d’avertissements», de «mutations», ou de petite remontrance de la hiérarchie. Autant dire rien. En justice, les policiers ne passent presque jamais en procès, puisque les affaires sont enterrées avant. Et quand, fait rarissime, un policier passe en procès, il n’est quasiment jamais condamné, même quand les éléments sont accablants. Autant dire que l’impunité la plus totale est la règle. Combien d’autres familles en deuil, combien de vies brisées, d’humiliations ?
Puisque l’institution policière n’est pas réformable, elle est à abolir.
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