10 septembre : l’appel des Gilets Jaunes empêché par la police


L’appel devait lancer la rentrée sociale, après des mois d’inflation et de reculs sociaux. Ce samedi 10 septembre, une invitation à manifester à Paris circulait dans les réseaux Gilets Jaunes. La mobilisation a été tuée dans l’œuf par une police en surnombre et une trop faible affluence côté participants.


Une répression à la russe. Le monde entier s’est indigné des images de policiers russes arrêtant des manifestants qui tenaient des pancartes contre la guerre au printemps. C’est pourtant exactement ce qui s’est passé en plein Paris ce 10 septembre. Le moindre rassemblement, la moindre banderole, la moindre attitude «suspecte» et c’était l’arrestation, les menottes, la garde à vue. Aucune différence avec le poutinisme. Mais c’est dans la France de Macron. Personne ne s’en inquiètera.

La préfecture a annoncé 103 arrestations hier à Paris, dont 93 pour «participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradation» et 54 verbalisations. Quasiment toutes les personnes qui ont tenté de se rassembler ont été nassées, contrôlées ou mises en cellule. Le départ du préfet Lallement ne change rien à la doctrine du pouvoir. Son remplaçant est là pour terroriser, réprimer et frapper fort tout ce qui sort du cadre.

Un groupe de femmes Gilets Jaunes a réussi à déployer une banderole sur l’avenue des Champs Élysées : «Les bourgeois nous traitent comme des chiens, il est temps de mordre». Cela n’a duré que quelques minutes, avant que des forces de l’ordre arrive, ne les mettent contre un mur et les verbalisent.

Rien de très encourageant pour la suite. La France a définitivement basculé, c’est l’un des pays les plus autoritaires d’Europe, sinon le plus autoritaire, avec une police militarisée qui a tout pouvoir.


Images : Taoualit Amar, Hors zone, Charli

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