La mascotte des Jeux Olympiques 2024 de Paris vient d’être dévoilée : il s’agit d’un horrible bonnet phrygien stylisé aux yeux globuleux, façon Walt Disney ou Mc Donalds.
Les communicants ont baptisée la mascotte «la Phryge», qui doit incarner un esprit «sportif, fêtard, français». Ils expliquent qu’ils ont voulu «créer des mascottes disruptives» qui sont une «allégorie de la liberté et de la République».
Très bien. Mais d’où vient cette référence ?
Le bonnet phrygien vient d’une région d’Asie mineur dans l’Antiquité. À Rome, il devient le bonnet des esclaves affranchis. C’est donc un symbole de liberté.
En 1675, un grand soulèvement a lieu en Bretagne, la révolte des bonnets rouges, qui tire son nom de cette coiffe.
Un siècle plus tard, le bonnet phrygien devient le symbole de la Révolution française. Porté par les sans-culottes, ces révolutionnaires en armes issus du peuple, et sur la tête de Marianne, figure symbolique de la révolution, le bonnet phrygien devient ainsi un emblème de la République et de sa devise «Liberté, Égalité, Fraternité».
Bref, c’est un symbole révolutionnaire remixé par une agence de com’ avec un design de mauvais goût qui est choisi pour les JO de Paris. En ces temps obscurs, il aurait été bien plus pertinent d’utiliser le LBD, la matraque ou la grenade lacrymogène comme symbole de cette compétition sportive. Puisque toutes les manifestations sont réprimées et que le pouvoir prévoit un déploiement policier d’une ampleur inédite pour les Jeux, ce serait plus adapté à la situation politique française contemporaine.
Ou au contraire, quitte à chercher un imaginaire inclusif, révolutionnaire et « très français », pourquoi pas la guillotine ? Ou encore le clitoris, auquel la mascotte «la Phryge» fait furieusement penser !
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