En France, on trie des enfants atteints de bronchiolites dans les hôpitaux faute de places disponibles. Des personnes âgées meurent de faim ou de manque de soins dans certains services. Le personnel tire la sonnette d’alarme depuis des mois et beaucoup sont en burn-out. Des services d’urgence doivent fermer dans certaines villes moyennes.
Pendant ce temps, à Madrid, une mobilisation massive pour la santé publique a lieu. Ce dimanche 13 novembre, une marée humaine a déferlé dans les rues de la capitale espagnole. 250.000 personnes selon la police, 650.000 selon les organisateurs, ont défilé pour la santé publique et l’accès à un hôpital de qualité.
La protestation a été provoquée par un projet de réforme voulu par la droite dans l’autonomie – l’équivalent des régions – de Madrid. L’idée est de développer les partenariats public/privé dans la santé. Partie de quatre points de la ville, la foule s’est dirigée vers la mairie derrière une banderole : «Un système de soins pour tous, votre santé ne devrait jamais dépendre de votre porte-monnaie» et scandant le slogan : «un système de santé public !».
Cette manifestation massive est un prélude à une grève annoncée pour le 21 novembre en Espagne. 5.000 médecins, notamment des pédiatres, sont attendus pour protester contre leur «surcharge de travail».
En France, de grandes manifestations de soignant-es ont eu lieu en juin 2021 à Paris, après le confinement, pour exiger des moyens. À l’époque les autorités, sur ordre du gouvernement Macron, ont chargé les cortèges, tiré des dizaines de grenades et arrêté des infirmières. Les images avaient choqué. Depuis, la situation ne cesse de s’aggraver.