Grèce : nuit de rage contre les violences d’État

Chaque année, le 6 décembre réveille des souvenirs douloureux en Grèce. En 2008, des policiers avaient abattu par balle un adolescent libertaire, Alexis Grigoropoulos à Athènes. Après ce crime, le pays s’était embrasé pendant plusieurs semaines. Plusieurs années plus tard, le tireur a été condamné à la prison à vie pour homicide volontaire avant d’être libéré en juin dernier à la suite d’un procès en appel.

À cette date symbolique s’ajoute une autre affaire qui a eu lieu à Thessalonique, deuxième ville du pays. Dans la nuit de dimanche à lundi, un adolescent de 16 ans, issu de la communauté rom, a été gravement blessé à la tête par la balle d’un policier, accusé d’avoir volé pour 20€ d’essence. Des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre devant l’hôpital où se trouvait la victime.

Le soir du 6 décembre, des milliers de personnes ont manifesté à Thessalonique et Athènes contre les violences policières, faisant le lien entre la mort d’Alexis et le tir qui a visé le jeune Rom. Dans la capitale, 4000 policiers étaient déployés face à plus de 11.000 manifestant-es déterminé-es. D’importants affrontements ont eu lieu dans les deux villes : barricades, jets de cocktails Molotov et bris de banques contre tirs de grenades explosives et charges policières. Plusieurs personnes ont été interpelées.

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