L’océan se meurt

Mardi 10 janvier 2023 au matin : des milliers de poissons, essentiellement des sardines, sont découverts morts sur une plage du Finistère. Des tonnes de poissons échoués, à perte de vue. Pollution ? Pêche ? Courants marins ? L’association de défense des océans Sea Shepperd réclame une enquête.

Au même moment, à plusieurs milliers de kilomètres de la Bretagne, des quantités phénoménales de sardines mortes sont retrouvées sur l’île de Kounachir, dans la région de Sakhaline, à l’extrême Est de la Russie. L’agence de la pêche russe estime qu’il n’y a pas de pollution visible dans la zone et qu’il n’y a pas eu de tempête. Ces deux événements se font tristement écho, ce sont des symptômes.

Depuis des semaines, comme chaque hiver, des milliers de dauphins sont retrouvés échoués sur les côtes de l’Atlantique. En Charente, quatre dauphins et un marsouin ont été retrouvés morts sur les plages de l’île de Ré ce mercredi. Tous présentaient des traces de filets de pêche ou avaient les nageoires caudales coupées. En Vendée, des dizaines de cadavres se sont échoués.

D’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poisson dans l’océan, selon la fondation Ellen MacArthur. Il y a déjà plus de 150 millions de tonnes de déchets plastiques dans les mers. Si rien n’est fait, cette masse pourrait tripler. En parallèle, de véritables usines flottantes, attrapant toute les êtres vivants marins sur leur passage, sillonnent toujours les mers, sans que les autorités, y compris françaises, ne s’y opposent. Il faut encore ajouter à cela le bruit du trafic maritime, de plus en plus massif, qui désoriente les cétacés, provoquant l’échouage ou la confusion de ces grands mammifères, comme le béluga perdu dans la Seine l’été dernier ou les trois baleines échouées sur les côtes Bretonnes en quelques jours, en septembre.


L’Océan se meurt, et l’assassin est connu : le capitalisme, la surpêche, la pollution.


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