Résistance et sabotage contre la réforme anti-sociale du gouvernement
Les travailleurs et travailleuses du secteur de l’énergie mobilisées contre la nouvelle “réforme” des retraites avaient prévenu les décideurs politiques et les patrons. La CGT-Énergie menaçait depuis plusieurs jours de couper le courant à celles et ceux qui soutiennent la réforme. Dans le viseur des syndicalistes : des élu-es macronistes et du reste de la droite, ainsi que le patronat. Aurore Bergé, la présidente des député-es Renaissance, s’empressait de dénoncer la “menace”. Le gouvernement tremble face à la reprise en main des outils de travail.
Baisse de la production
Suite à une journée de mobilisation très suivie le 19 janvier, Énedis et RTE confirment la baisse significative de la production électrique organisée par les grévistes. Moins 7000 megawatts produits pour la seule journée de jeudi sur tout le territoire. L’équivalent de deux fois la consommation de la ville de Paris.
Région parisienne
Le jour de la grande grève historique du 19 janvier, la CGT-Énergie a coupé le courant d’une zone industrielle à Massy, dans l’Essonne. 2000 clients, principalement des entreprises, se sont vues privées d’électricité pendant 2 heures. “Une coupure qui aurait eu des conséquences sur le redémarrage des machines” expliquait un industriel à BFMTV.
Montpellier
Toujours jeudi dernier, “Énedis a enregistré des coupures de courant dans quatre postes électriques de la métropole” selon France 3. Des arrêts volontaires suite à des intrusions dans des transformateurs déclare l’entreprise. Les quartiers de Montpellier-préfecture, Port-Marianne, Odysseum et la zone d’activités de Lattes étaient concernés.
Partout ailleurs
Lors de la manifestation, la permanence de la députée Renaissance Huguette Tiegna, dans le Lot, a été ciblée par une coupure de courant de 14h à 17h45.
En Haute-Marne, des bâtiments administratifs ont été visés par des “pannes” de courant. La préfecture, le conseil départemental, le conseil régional, et l’inspection académique de Chaumont ont subi des coupures volontaires de 6h30 à 11h.
La diversité des tactiques, clé du succès
Pour la victoire, diversités tactiques, reprise en main de l’outil de travail et sabotage. Le sabotage est une vielle pratique révolutionnaire qui organise la baisse, la qualité ou l’arrêt total de la production. Le syndicalisme du début du 20ème siècle en avait fait sa tactique privilégié contre l’État bourgeois et le Capital, de la destruction des machines à la panne ciblée, du sabotage qualitatif ou quantitatif du travail à la grève générale.
Conscient que des journées de grève isolées ainsi que des manifestations massives et paisibles ne feront pas reculer le gouvernement et les patrons, le mouvement devrait multiplier les actions de blocage économique et de sabotage, qui restent des outils de lutte pratiques pour obtenir de grandes victoires. Multiplions-les !