L’Horloge de l’Apocalypse a été créée en 1947 par des scientifiques de l’université de Chicago, alors que la Guerre Froide commençait et que le monde était menacé par une troisième guerre mondiale. Thermonucléaire cette fois.
Cette horloge de l’Apocalypse est un symbole : elle sert à montrer la proximité avec un cataclysme planétaire. Elle est avancée ou reculée, en fonction du danger estimé, par le «Bulletin of Atomic Scientists». Le 24 janvier 2023, elle n’a jamais été aussi proche de minuit, fin du monde théorique.
À sa création au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l’horloge indiquait minuit moins 7. Lors des premiers tests de bombes nucléaires par les superpuissances, l’aiguille s’est rapprochée de minuit. En 1991, à la fin de la Guerre froide, elle avait reculé jusqu’à 17 minutes avant minuit. En 2018, l’horloge indiquait minuit moins 2. Depuis 10 ans, avec la montée des tensions géopolitiques, le réarmement généralisé et le désastre climatique, l’aiguille de l’horloge se rapproche chaque année de minuit. En 2023, elle frôle désormais l’horaire ultime.
Ce mardi «l’Horloge de l’Apocalypse» a été avancée à 90 secondes avant minuit. Elle était à 100 secondes de minuit l’an dernier, avec la guerre en Ukraine et les menaces de frappes nucléaires. Les experts du «Bulletin of Atomic Scientists» veulent, par cette image, alerter la population mondiale.
Désarmer les États, désamorcer les conflits impérialistes, en finir avec le nucléaire civil et militaire et arrêter le saccage de l’environnement sont des questions de survie pour l’humanité. Ce que ne disent pas les horlogers de l’apocalypse, c’est qu’il faudra renverser les décideurs du monde pour y parvenir.