L’alternative est simple : tout changer ou partir en fumée.
Le réchauffement climatique s’accélère à toute vitesse. En France, on estime que la température moyenne a déjà augmenté de 1,8°C depuis un siècle, alors que la Conférence sur le climat organisée à Paris en 2015 prétendait «contenir» le réchauffement sous 1,5°C de hausse. Le palier est déjà explosé. À horizon 2100, les modèles anticipent des hausses pouvant aller jusqu’à 6,7°C. Dans ce cas, ce sont des zones entières qui risquent d’être arides et inhabitables en Europe.
De l’autre côté du monde, le scénario est similaire. L’hémisphère sud est actuellement en été. Et au Chili, des canicules font rage, avec des températures au dessus de 40°C. Des feux se déclarent dans tout le pays, notamment dans le sud. 286.000 hectares sont partis en fumée en 5 jours. Cela représente 28 fois la surface de Paris. Ou encore 4,3 fois la surface des feux français sur l’ensemble de 2022, alors que l’année passée a été désastreuse en France en matière d’incendies. On se souvient des flammes dans les Landes comme au cœur de la Bretagne, avec une ampleur inédite.
La fumée est visible depuis l’espace, des images satellites montrent d’énormes panaches qui s’étendent sur l’océan Pacifique. Des vues d’avion dévoilent aussi des lueurs rouges sous les nuages sombres formés par la fumée. Le ciel au dessus des ville prend une couleur ocre. Au moins 24 personnes sont décédées, 1200 ont été blessées, et les flammes s’approchent de centres urbains. La faune sauvage chilienne souffre. La catastrophe est là, notre écosystème change sous nos yeux. L’alternative est simple : tout changer ou partir en fumée.
