L’équipe de Contre Attaque doit vous faire une confession. On pensait qu’Olvier Dussopt n’était qu’une petite flaque de boue qui a tout trahi, un politicien qui détruit des vies avec des lois néolibérales, un type qui vendrait ses parents pour un ministère, un arriviste au visage constipé… Mais on s’était trompé sur toute la ligne. Un article du quotidien de référence, le journal Le Monde, nous éclaire sur la profondeur et les convictions de ce Monsieur.
Le Monde s’est surpassé pour tenter d’humaniser Dussopt, avec la volonté d’attendrir le lectorat sur ce ministre détesté. Un article très fin, avec de vrais éléments de langage et des morceaux de viande dedans. Résumé :
➡️ Copain avec Le Pen
Le Monde décrit «une scène renversante de la vie parlementaire». Marine Le Pen a été applaudie par les députés macroniste à l’Assemblée lorsqu’elle a soutenu, avec le RN, le ministre Dussopt qui se faisait clasher par la gauche. «Un peu plus tard, Olivier Dussopt croise la représentante de l’extrême droite dans un couloir. “Merci pour vos mots”, lui dit-il. “C’est normal”, répond-elle». En pleine réforme des retraites l’extrême droite et les macronistes se soutiennent mutuellement face à la contestation. Difficile d’illustrer plus clairement le pacte Macron-Le Pen. Dussopt explique : «Elle a été bien plus républicaine que beaucoup d’autres». Dans le langage du pouvoir, être «républicain» c’est soutenir la police, réprimer les contestations et stigmatiser les musulmans.
➡️ Amateur de viande crue
Le Monde qualifie Dussopt «d’écorché» puis de «dur à cuire». Une métaphore tout en finesse sur la viande. Dussopt n’est pas qu’une petite chose ridicule qui s’époumone à l’Assemblée pour fracasser les retraites, la preuve : «il se lève à 5h15, enchaîne cinquante pompes et autant d’abdominaux avant 6h30, suit un régime protéiné à base de steaks tartares». On rapporte qu’il «a du caractère et sait se farcir des réunions de cinq heures pour attendrir la viande.» Des élément de com’ ridicule – 50 abdos en 1 heure et demie ? Vraiment ? – pour montrer que le ministre est «viril», qu’il ne dort pas, qu’il fait du sport et mange de la grosse protéine. Autre anecdote sélectionnée par le service com’ du gouvernement : le ministre se serait «emporté contre un syndicaliste pour défendre ses équipes». Élisabeth Borne lui aurait tapoté le bras pour l’apaiser. Un vrai dur. Courageux et modeste, le ministre se compare à «un animal blessé» qui garde les conseil de son beau papa chasseur : «ne pas tuer une bête à moitié». Est-ce la viande crue qui le rend aussi indigeste ?
➡️ Bichonné par Manu
«Je n’ai qu’un chef» dit-il a propos de Macron. «Dussopt a brûlé tous ses vaisseaux en le rejoignant […] il protège cette relation comme un secret». Attention, dérive sectaire. Le président lui envoie des textos : «Ne lâche rien de rien. Tu me diras ton ressenti». Ici, le lecteur est sensé éprouver de l’émotion pour ce touchant tandem. Dussopt est visé par une enquête pour favoritisme ? «Le président de la République se fait très protecteur» écrit Le Monde, «il invite Olivier Dussopt à l’Élysée, à un dîner confidentiel, qui lui remonte le moral. Mme Borne n’en est pas informée». Bon appétit.
➡️ On ne l’arrête plus
Pour finir, on apprend qu’une nouvelle offensive est déjà lancée. En pleine bataille sur les retraites, Le Monde évoque déjà avec gourmandise les «futurs textes» portés par Dussopt. La prochaine loi raciste «sur l’asile et l’immigration» et un «projet de loi sur le plein-emploi, au printemps». Cela veut dire que non seulement le gouvernement se moque royalement des millions de personnes dans les rues, mais qu’il compte dès les prochaines semaines attaquer le code du travail. Ils n’ont aucune limite, et détruiront tout ce qu’ils pourront. Ça va saigner.
