En Israël, l’extrême droite raciste, obscurantiste et violente est au pouvoir. Plusieurs ministres sont issus de mouvances proches du fascisme et du suprémacisme. Les massacres commis par l’armée israélienne et les colons se multiplient. Il y a quelques jours, le village d’Huwara, en Cisjordanie, a été victime d’une expédition punitive de colons armés qui ont brûlé des maisons et tiré sur des habitant-es. Plutôt que de condamner ce pogrom, le ministre des finances a déclaré : «Huwara doit être effacé de la terre. Mais c’est au gouvernement israélien de le faire et pas aux citoyens». D’autres appellent ouvertement à renforcer l’apartheid ou a établir une dictature religieuse dans le pays.
Au sein même de la société israélienne, l’escalade néofasciste inquiète. De fortes mobilisations ont lieu contre le gouvernement. Netanyahou veut réformer le système judiciaire pour que le Parlement puisse passer outre la Cour suprême et pourrait ainsi annuler toute décision de justice et gouverner sans le contrôle des tribunaux. Selon de nombreux magistrats et médias israéliens, ce serait la fin de la démocratie. En janvier, plus de 130.000 personnes ont manifesté à Tel Aviv contre cette mesure, qui mobilise bien au-delà de la gauche. Mais un attentat commis contre des colons à Jérusalem a toutefois provoqué une forte baisse de la contestation.
La mobilisation remonte en force ces derniers jours, avec des blocages de routes et des tensions avec les forces de l’ordre. La police a utilisé des grenades assourdissantes provoquant l’indignation sur les réseaux sociaux, avec notamment les images d’un journaliste blessé en pleine interview. Des dizaines de manifestant-es arrêté-es et blessé-es. La contestation gagne en intensité.