Marée humaine dans les rues ce mardi. Des chiffres qui partout battent des records de mobilisation.
700.000 à Paris, 245.000 à Marseille, 100.000 à Bordeaux, 100.000 à Lille, 100.000 à Toulouse, 75.000 à Nantes, 55.000 à Grenoble, 52.000 à Lyon, 50.000 à Clermont-Ferrand, 42.000 à Montpellier, 30.000 à Brest…
Au total, les syndicats annoncent 3,5 millions de manifestants. Le ministère de l’Intérieur n’en compte «que» 1,28 million. D’un côté comme de l’autre, c’est historique. Mais du côté du comptage de la police, c’est un chiffre inédit pour un mouvement social depuis 61 ans, c’est à dire depuis le début du comptage officiel !
Mais le nombre ne fait pas tout si la foule en colère n’occupe pas durablement l’espace, si sa présence n’est pas visible, si la colère ne dérange pas l’ordre en place. Des secteurs sont donc en grève reconductible et mènent des blocages économiques : raffineries, centrales électriques, routiers et cheminots. Il importe de les soutenir et les rejoindre, mais aussi de compléter par d’autres actions ces mouvements de grève.
Face à cette protestation d’une ampleur inouïe, le silence de Macron, parti se faire filmer en train de boire des bières en Afrique, semble de plus en plus vertigineux. Le niveau de mépris est stratosphérique. Certains riches et puissants ne s’inquiètent que lorsque leur intégrité personnelle ou celle de leurs biens sont menacées. Apparemment, nous sommes encore loin de lui faire peur.
Alors dès demain, on continue dans la rue, dans le cadre de la grève féministe et de la journée internationale des droits des femmes. Jeudi, multiplions les blocages. Prochaines dates nationales annoncées par les syndicats : des manifestations le 11 mars et une nouvelle grosse journée de grève mardi 15 mars…