La grève du secteur de l’énergie n’a pas dit son dernier mot
Mardi 4 avril, plus de 50 navires pétroliers patientaient dans la rade de Fos-sur-Mer, près de Marseille. Les terminaux Elengy de déchargement du gaz de schiste liquéfié américain étaient aussi à l’arrêt et des méthaniers bloqués.
En Loire-Atlantique, le 15 mars dernier, des syndicalistes rejoints par des gilets jaunes ont empêché deux navires d’accoster à Saint-Nazaire. Un céréalier et surtout un pétrolier rempli de 28.000 tonnes de gasoil qui devait aller ravitailler le dépôt de Vern-sur-Seich en Ille-et-Vilaine. Il n’a pas pu débarquer. Il aura fallu une attaque policière du site de Donges en pleine nuit, la semaine suivante, pour permettre à un pétrolier de décharger sa cargaison.
Ce mercredi 5 avril, la grève a été reconduite sur le site d’Elengy à Montoir-de-Bretagne pour la cinquième semaine. Les raffineurs de Donges ont aussi reconduit leur mouvement, ce matin à 5h. Ils sont en grève depuis le 7 mars !
Toujours à Donges, une armoire électrique a été détruite par un incendie volontaire dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 avril près du dépôt pétrolier, privant de courant pendant plusieurs heures les entreprises du secteur.
En Belgique, la Fédération générale du travail de Belgique va bloquer un dépôt Total à Anvers en soutien à la grève menée en France contre Macron. Les syndicalistes belges expliquent que Total «se vante de livrer du carburant en provenance de Belgique vers la France» et veut s’opposer aux «tactiques de briseurs de grève» pour la journée de grève générale du 6 avril en France.
Ce jeudi, pour les secteurs qui tiennent la grève depuis des semaines, pour les millions de personnes qui tiennent les rues, pour les milliers d’actions de blocage, de sabotage et de résistance, soyons des millions !
Photo : Alessio Mascalzone