Schiappa a profité de l’assassinat de Samuel Paty pour détourner des fonds pour des vidéos de propagande


On vous résume cette affaire scandaleuse


Marlène Schiappa se tient derrière un extrait de Médiapart dénonçant son utilisation du fonds Marianne créé après la mort de Samuel Paty.

16 octobre 2020. Un professeur d’histoire, Samuel Paty, est atrocement assassiné à la sortie du collège où il enseigne par un islamiste de 18 ans. Alors qu’elles ont été incapables de protéger l’enseignant, visé par des menaces depuis des semaines, les autorités s’emparent de l’attentat pour dissoudre plusieurs associations musulmanes et durcir leur ligne autoritaire.

Suite à cet assassinat, la ministre Marlène Schiappa lève 2,5 millions d’euros contre le cyber-djihadisme : le «fonds Marianne». Elle attribue plus de 300.000 euros à un de ses amis, Mohamed Sifaoui, proche de Manuel Valls et obsédé par l’islam, afin qu’il produise des vidéos sur les réseaux sociaux. Le travail est quasiment inexistant à ce jour.

300.000 euros sont offerts à une autre structure dont les statuts ont été déposés 9 jours après la mort de Samuel Paty. Elle venait d’être créée, n’avait aucune activité connue, et est proche du Printemps Républicain. Un groupuscule obsessionnel à l’égard l’islam, proche de la droite radicale, et lié à Macron. Au moment de la distribution des fonds, cette structure n’a même pas encore de site internet.

En fait de vidéos contre la «radicalisation», cette association va produire des vidéos sur Youtube destinées à salir l’opposition de gauche, en pleine campagne présidentielle. Reprenant les propos de Manuel Valls sur «l’islamo-gauchisme», une intervenante évoque «un mélange des genres entre militants de gauche et militants disons teintés d’une religion ou vraiment militants islamistes». D’autres vidéos ont pour thème : «Sandrine Rousseau est-elle une représentante de la culture woke ?», «Décryptage du “mouvement décolonial”» ou du «discours de Rokhaya Diallo sur le privilège blanc»…

Dans ces vidéos, le champ politique est divisé entre le camp «de la raison», le parti La République en marche (LREM) d’Emmanuel Macron, et les «extrémistes ». Mélenchon est accusé de côtoyer «les décolonialistes, le parti des indigènes de la République». «Toute cette sphère-là, qui est extrémiste, très dangereuse, il ne s’en distingue pas, limite il va reprendre leur thèse par subtils passages». Dans une vidéo, il est dit «je trouve ça anormal qu’un Mélenchon puisse citer comme il veut Trotski qui est quand même le plus grand inspirateur des camps nazis.» Ces vidéos n’auront été diffusées que pendant la campagne électorale de 2022, l’association a aujourd’hui disparu du net.

Pendant que des centaines de milliers d’euros levés après un attentat sont offerts aux copains d’une ministres pour répandre des fake news et du racisme, des gens vont en prison pour du vol à l’étalage.

Avril 2023 : quelques jours avant que ce scandale de détournement de fonds publics suite à un attentat ne soit révélé, Marlène Schiappa organise dans le magasine érotique Playboy un shooting aussi laid que ridicule pour faire diversion, et se décrire comme une femme libérée. Dans les mêmes pages on y trouve des interviews de Gilbert Collard, de Jawad Bendaoud ou encore d’Ivan Rioufol, du beau monde réactionnaire pour un torchon sexiste. Ces gens ne nous épargneront rien.


L’enquête complète de Médiapart

Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.

Pour ne rien manquer de nos publications, suivez-nous sur nos réseaux