La ville de Vendôme dans le Loir-et-Cher a réalisé un grand chelem ce mardi, et place la barre très haut. Macron devait venir avec son ministre de la santé François Braun pour «visiter un centre de santé». Une provocation de la part des fossoyeurs de l’hôpital public. Ils ont été bien reçus.
Les autorités ont eu tellement peur d’une coupure de courant qu’un groupe électrogène a dû être amené sous protection devant le centre. Le préfet a publié un arrêté basé sur une loi anti-terroriste pour créer un périmètre de protection, a interdit les «dispositifs amplificateurs de sons» et les manifestations.
Cela n’a pas marché. Les manifestants ont carrément envahi les voies ferrées de Vendôme, avant de partir en cortège spontané sur les rails pour se rapprocher du lieu où le président était attendu, malgré les gaz lacrymogènes.
Aucun bain de foule, peu de rencontres, Macron est reparti après avoir salué une dizaine de personnes qui l’attendaient au pied de son hélicoptère près d’un champ de colza. Retour à Paris en hélico pour les 188 kilomètres qui le séparaient de la capitale.
À Castelnau-le-Lez, près de Montpellier, le Ministre Stanislas Guérini a dû annuler sa visite car un comité d’accueil l’attendait. Il s’est rendu sous haute protection au centre des finances publiques de Lunel. Après l’humiliation de Macron à Ganges, l’Hérault reste sur le podium.
La Ministre Bérangère Couillard a annulé au dernier moment sa visite à Rochefort «pour des raisons de sécurité» alors que des casseroles l’attendaient.
Un concert de casseroles a aussi été offert à la députée et porte-parole du groupe Renaissance Prisca Thévenot à Chaville dans les Hauts-de-Seine.
Rappelons les beaux gestes de ces derniers jours : François Braun contraint de passer par la porte de secours d’un centre de santé à Montreuil, et surtout la visite du ministre Pap Ndiaye à Lyon, empêchée du début à la fin. L’école de formation INSPE de Lyon, cernée de manifestants, il n’a même pas pu y accéder. Au retour, son train a été encerclé en gare de Lyon à Paris, il a dû être exfiltré par la police.