Quand l’antifascisme n’était pas une insulte


Souvenir d’un autre 21 juin :


➡️ Il y a 50 ans, le 21 juin 1973 à Paris, la Ligue Communiste organisait l’attaque d’un meeting fasciste. Plusieurs milliers de manifestants casqués ont fait reculer les lignes de CRS sous une pluie de feu. 100 policiers blessés. La Ligue avait été dissoute, mais pas son journal, et le parti s’était reformé sous le nom Ligue Communiste Révolutionnaire.

➡️ Le 10 mars 1971, c’est autour du Palais des sports de Paris, où se tenait un meeting d’Ordre Nouveau; qu’une émeute avait duré plusieurs heures.

➡️ Le 28 février 1992 à Bastia, les militants corses ont empêché l’avion de Jean-Marie Le Pen se se poser en envahissant l’aéroport. Puis une émeute a eu lieu à Ajaccio contre le fascisme.

➡️ Le 12 mars 1997, des affrontements éclataient lors d’un meeting du Front National à Marseille.

➡️ En 1984, la salle qui devait accueillir un meeting de Jean Marie Le Pen à Toulouse était plastiquée la veille.

Et ce ne sont que quelques exemples qui ont fait l’objet de reportages. Pendant plusieurs décennies, l’extrême droite française n’avait pas accès aux médias et ne pouvait pas tenir le moindre meeting sans rencontrer une opposition déterminée partout où elle allait. Elle était ainsi marginalisée.

Aujourd’hui, les médias ont transformé l’antifascisme en injure, les fascistes ont la parole au quotidien, et le pouvoir fait croire que les antifascistes seraient «ultra-violents», alors que la riposte n’a jamais été aussi faible depuis la seconde guerre mondiale.

La peur doit, à nouveau, changer de camp.

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