Chaque jour le pouvoir gravit une marche supplémentaire vers le fascisme
Anticor est une association de lutte contre la corruption qui compte 6500 adhérents. Elle instruit des dizaines de dossiers de corruption au sein de la classe politique. Il y a deux ans, Anticor obtenait un agrément de haute lutte. Elle vient de le perdre. Cet agrément est essentiel, car il lui permet de porter plainte et de se constituer partie civile dans des procédures judiciaires.
Sans Anticor, Alexis Kohler, le bras droit du président, ne serait pas aujourd’hui inquiété par la justice pour «prise illégale d’intérêts».
Anticor était attaquée en justice pour ses positions jugées «trop à gauche» et les liens de sa présidente avec le média Blast, dirigé par le journaliste d’investigation Denis Robert, qui avait révélé le scandale Clearstream. Assignée en justice, l’association Anticor faisait face au juriste Frédéric Thiriez, avocat au Conseil d’État, nommé par Emmanuel Macron en 2019 pour réfléchir à la réforme de l’ENA.
Au procès, l’avocat a cité des articles de presse à charge publiés dans le Journal du Dimanche, Causeur ou Le Point contre Anticor. La pseudo «enquête» du JDD avait été désavouée par la suite pour son manque de déontologie. L’avocat a pourtant obtenu gain de cause ce vendredi 23 juin.
Sans agrément, Anticor ne pourra pas poursuivre ses 159 dossiers. L’association peut redemander un agrément, mais ce sera directement le gouvernement qui devra l’accorder. Un scandale, en terme de séparation des pouvoirs. Ce sera à Élisabeth Borne de trancher. Pour rappel, il y a seulement 3 mois, Macron s’en prenait à Anticor pour avoir fait poursuivre son bras droit Alexis Kohler.
En France, plutôt que de faire baisser la fièvre, les autorités préfère casser le thermomètre. Macron avait déjà supprimé l’observatoire de la pauvreté, mais aussi l’observatoire de la laïcité, jugés trop à gauche. Le ministre de l’Intérieur a récemment menacé la Ligue des Droits de l’Homme. S’il n’y a plus d’instance indépendante pour travailler sur la pauvreté, les droits de l’Homme ou la corruption, le sujet n’existe pas. C’est pratique. Bienvenue en dictature.
Une réflexion au sujet de « Anticor, qui lutte contre la corruption, privée d’agrément »
Droit associatif ? Droit à la manifestation ? Droit de grève ? La dangereuse bande de clowns en a plus rien à cirer. Les multinationales et les banques ont tout les droits et utilisent la soumission du gouvernement (qui les respect et protège leurs coffres forts), ils, elles, ont basculé le pays dans une dérive autoritaire. Ces socialo terroristes et écoterroristes, n’ont pour le peuple que l’exploitation, la consommation, la répression et la prison.
C’est la guerre !
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