Athènes : un jeune grec assassiné par des ultras nazis venus de Croatie


Dans la nuit du 7 août, de terribles affrontements ont éclaté à Athènes. 250 supporters du club de foot du Dinamo Zagreb, membres de groupes néo-nazis, ont organisé une bataille rangée à l’occasion des qualifications de la Ligues des Champions contre un club de foot athénien : l’AEK.


En haut : Les supporter du Dinamo Zagreb levant le bras en tribune.
En bas : Bâche des ultras de l'AEK "Love AEK Hate Racism"

Aux abords du stade, les ultras croates ont notamment lancé des bombes agricoles, des pierres et des engins incendiaires. Certains étaient munis de battes et de couteaux. Un jeune supporter grec de 22 ans a été poignardé à mort. Une fillette de 13 ans a été grièvement blessée et d’autres personnes ont été hospitalisées. Le défunt s’appelait Michaelis Katsouris et il supportait l’AEK.

Cette confrontation ne se limite pas à une simple rivalité sportive : elle est politique. Du côté de l’AEK, le principal groupe de supporter est clairement à gauche et connu pour son engagement antifasciste, affichant des banderoles contre l’extrême droite en tribune. L’AEK a été fondé en 1924 par des réfugiés Grecs d’Asie Mineure en Turquie.

Du côté croate, au sein des supporters de Zagreb, les ultras des Bad Blue Boys sont marqués à l’extrême droite et liés aux mouvances ultra-nationalistes croates. Ils s’étaient déjà illustrés l’année dernière dans les rues de Milan, en défilant en rang et en faisant des saluts nazis. En tribune, ils affichent leur soutien au bataillon néo-nazi ukrainien AZOV. À Athènes, ils ont été aidés par des supporters grecs du Panathinaikos, largement infiltré par l’extrême droite.

Il faut signaler que les ultras Croates étaient interdits de déplacement et que les autorités croates disent avoir «avoir transmis à la police grecque toutes les informations intéressantes sur des supporteurs susceptibles de se diriger vers la Grèce», pourtant, la police a laissé faire. À Athènes, des journaux s’étonnent que les supporters de Dinamo Zagreb aient pu traverser le pays et arriver, lourdement équipés, devant le stade de l’AEK.

104 personnes, dont 94 Croates, ont été interpellées à l’issue du drame. Mais cela ne rendra pas la vie de Michalis. L’extrême droite tue, hier comme aujourd’hui, au stade comme dans la rue.

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2 réflexions au sujet de « Athènes : un jeune grec assassiné par des ultras nazis venus de Croatie »

  1. Le supporter mort a Athènes à été tué par un Grec ses empreintes étaient sur le couteau source policière citée dans ultra tifo

  2. Un supporter du panatinaikos arrêté pour le meurtre du supporter de l aek Athènes

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