«Ni bassines, ni béton». Ce sont les mots inscrit à la peinture que l’on pouvait voir début août sur la façade de l’immeuble de bureaux de Vinci. À l’intérieur du bâtiment, le siège social de SOGEA, filiale du groupe qui aménage des mégabassines dans l’ouest. Un mystérieux collectif anonyme baptisé «Les Mutins» nous a fait parvenir cette revendication :
«Nous avons décidé de repeindre le bâtiment de Vinci Construction et de sa filiale Sogea. Ce groupe spécialisé dans l’artificialisation des terres et complice des accapareurs en eau et de l’agro-business fait parti de ce système nuisible, inutile, extrêmement polluant et destructeur du vivant.
De Notre-Dame-Des-Landes à Sainte-Soline en passant par l’internationale, les différentes filiales de Vinci toujours à la recherche de profit record sont prêtes à détruire impunément nos territoires au détriment des écosystèmes, de la biodiversité et des populations locales.
L’État et ses courroies de transmission répressives au service d’intérêts industriels mortifères ont tenté d’écraser dans le sang, à grands coups de grenades et d’opérations anti-terroristes celles et ceux qui résistent à la catastrophe et aux ravages du capitalisme.
Usant de la novlangue gouvernementale, les médias aux ordres se sont empressés de faire de nous, activistes écologistes la figure du nouvel ennemi intérieur. Pourtant au moment de l’emballement climatique et des désastres environnementaux, la période nous invite à agir. Les terroristes du climat siègent au gouvernement et dans les conseils d’administration des entreprises reines de l’écocide en cours. Ce sont les responsables du désastre permanent que nous habitons aux quatre coins de la planète.
De notre côté, nous sommes dans le camp de ceux et celles qui s’organisent contre les chaos du monde que les puissants nous ont construit, du côté de la vie, de la justice social et climatique. “Désarmer”, Saboter les infrastructures de ce qui détruit notre capacité ainsi que celle des autres espèces à survivre est un acte d’utilité publique. Un geste éco-responsable. Ceci n’est qu’un début…
Les mutins»