Aurillac : une femme poursuivie pour du topless, le tribunal envahi


Action, réaction


À chaque fin d’été, un festival du théâtre de rue a lieu à Aurillac, dans le Massif Central. Cet événement populaire et artistique est aussi un terrain de revendications, de fête, de réappropriation de l’espace.

Le 23 août, la police contrôle Marina, une femme qui était torse nu dans les rues de la ville par temps de canicule. Elle avait expliqué aux agents avoir «hyper chaud» et avoir voulu faire «comme la moitié des hommes» ce jour-là, «qui n’avaient pas de tee-shirts». Mais les autorités ont tout de même engagé des poursuites : une ordonnance pénale pour «exhibition sexuelle».

Samedi 26 août, une manifestation pour la soutenir était lancée à Aurillac, avec un large soutien des festivaliers. Un millier de personnes a défilé, scandant des slogans féministes, antifascistes et contre la répression, dans la bonne humeur. De nombreuses manifestantes étaient seins nus en tête de cortège.

Le défilé a terminé son parcours devant le palais de justice, dont les marches ont été occupées, avant d’être envahi et chahuté. La porte du tribunal a été fracturée et taguée, la salle des pas perdus retournée. Sur la façade, une inscription : «Aurillac Topless, la police en PLS».

Face à la mobilisation, les protestataires ont obtenu la promesse de l’annulation de l’ordonnance pénale de Marina de la part de la mairie. La lutte paie ! Le mouvement s’est progressivement dispersé dans l’après-midi.

En 2016, une émeute avait déjà eu lieu à Aurillac lors du festival estival.

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