«Que ce soit dans des camping-cars, des petites maisons ou d’autres formes d’abri improvisées, les Californiens continuent de repousser les limites du logement traditionnel à la recherche d’un prix abordable» écrit le Los Angeles Times le 28 septembre.
Pour répondre au prix exorbitant du logement en Californie, il faut compter des milliers de dollars mensuels pour le moindre studio. Une nouvelle startup baptisé Brownstone Shared Housing a tout simplement racheté deux maisons et un bureau pour les transformer en cages à poules. Mais pour des humains.
Dans ces espaces, 50 cubes superposés ont été installés. «Les modules de base mesurent 3,5 pieds [1 mètre] de large et 4 pieds [1,2 mètre] de haut, juste assez grands pour accueillir un matelas double.» C’est à peine plus vaste qu’un tombeau, et on ne peut ni se lever, ni s’y asseoir, ni s’y déplacer. Ces «logements» disposent d’équipements tels que des bornes de recharge, des lumières LED et des systèmes de climatisation individuels. Les concepteurs nomment cela des «casiers à dormir», «sleepin pods».
Pour louer cette cage à San Francisco ou Palo Alto, il faut payer «de 500 à 900$ par mois.» Sur les 50 lits créés dans ces trois endroits, «49 sont déjà réservés». La start up réinvente la cellule. Mais en la faisant payer à des niveaux ahurissants. Le rendement doit être colossal.
La crise du logement en Californie a déjà poussé 500.000 personnes à quitter l’État en deux ans, et environ 40% des habitants de l’État envisagent de partir.
Ce phénomène n’est malheureusement pas nouveau. À Hong Kong, des «logements» d’un mètre carré faits de planches de bois, connus sous le nom de «cabines-cercueils» sont loués aux personnes qui ne sont pas assez riches pour se loger dans un appartement. Dans cette mégalopole asiatique, environ 200.000 personnes, dont 40.000 enfants, vivent dans des espaces allant d’un à neuf mètres carrés. Avec une population de près de 7,5 millions d’habitants et une absence de terrain constructible, le marché de l’immobilier hongkongais est le plus cher au monde.
Le capitalisme n’a aucune limite autre que le profit. Avec l’augmentation de la population urbaine mondiale, le creusement des inégalités et l’avidité des propriétaires, nous serons bientôt tous logés dans des petites boîtes en attendant la mort, pendant que les riches vivent dans l’opulence de leurs villas et hôtels particuliers ?
Une réflexion au sujet de « Crise du logement : vivre dans des boîtes »
“Pods”… ça fait très Silicon Valley, en effet le mot est utilisé en SF pour désigner les “capsules” (notamment mini vaisseaux spaciaux de survie en cas… de naufrage du vaisseau)
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