⚫ 10 octobre 2022 : Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée Nationale, écrit : «bombarder aveuglément des femmes, des hommes et des enfants c’est un crime de guerre.» Elle parle de l’Ukraine, pas de la Palestine. Un an plus tard, presque jour pour jour, elle part en Israël, qui bombarde et tue aveuglément des milliers de femmes, des hommes et des enfants, pour affirmer aux côtés de son armée que «rien ne doit empêcher» le pays de «se défendre».
⚫ 21 avril 2022 : «des dizaines de milliers de civils sont piégés» s’inquiète Macron. Il faut «permettre aux habitants de quitter la ville» et «laisser rentrer l’aide humanitaire». Il parle alors de la ville de Marioupol, en Ukraine, où s’est retranché le bataillon néo-nazi AZOV. Un an plus tard, ce sont plus de 2 millions de civils qui sont piégés à Gaza, sans eau, sans électricité, sans nourriture, sous un déluge de bombes. Macron n’a pas un mot pour favoriser l’entrée de l’aide humanitaire bloquée à la frontière.
⚫ 6 mai 2023 : la Première Ministre Élisabeth Borne souligne «la mort tragique d’Arman Soldin journaliste à l’AFP, alors qu’il couvrait la guerre», et salue le «courage de tous les journalistes qui s’engagent pour nous informer au péril de leur vie». Quelques mois plus tard, Israël tue au moins 13 journalistes en deux semaines à Gaza et au Sud-Liban, dont un qui travaille pour France Inter, et blesse délibérément plusieurs journalistes de l’AFP. Elle ne réagit pas.
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