Le capitalisme pétrolier à l’attaque de La-Teste-de-Buch


Un cercle vicieux écocidaire


Image aérienne de la forêt incendiée à La-Teste-de-Buch

Durant l’été 2022 La-Teste-de-Buch était ravagée par un incendie, 7000 hectares de forêts partis en fumée. Plus largement, 17.000 hectares étaient détruits en Gironde, la région était ravagée durant cet été. Les méga-feux sont renforcés par le changement climatique qui est causé majoritairement pas la consommation d’énergies fossiles, en tête desquelles le charbon et le pétrole.

C’est donc avec un cynisme total, sur les cendres à peine refroidies de ces incendies, que le projet de l’entreprise canadienne Vermillon Energy, premier producteur de pétrole en France, vient d’obtenir un avis favorable à l’issue d’une enquête publique. Ce projet prévoit la réalisation de huit nouveaux forages pétroliers dans la forêt de La-Teste-de-Buch portant à 101 le nombre de forages de cette société en France, dont 58 sont actifs.

La préfecture doit maintenant se prononcer sur ce projet écocidaire. En théorie, la réponse devrait être simple : en 2017 une loi était votée en France pour stopper progressivement l’exploitation des hydrocarbures d’ici à 2040. Une réponse positive de la préfecture serait donc une bien étrange manière de sortir des hydrocarbures. Mais l’histoire récente nous rappelle que la cohérence étouffe rarement le pouvoir en place (au contraire de la lutte contre les violences policières qui étouffe Darmanin).

Les résultats de l’enquête publique sont affligeants. Totalisant 102 contributions, le rapport mentionne clairement un “reflet des inquiétudes légitimes du public face aux grands enjeux liés aux émissions de gaz à effet de serre et au réchauffement climatique”. L’acceptation de ce projet est donc un énième manque de respect des institutions à l’égard des populations locales et de la vie en général. C’est aussi un mépris profond pour les accords de Paris, dont le bilan est actuellement réalisé à la mascarade de la COP28, à Dubaï.

Comble de l’ironie, l’enquêtrice Carole Ancla justifie le projet par un argumentaire délirant. En effet, si le pétrole est produit en France, cela diminue les émissions liées à son transport. On aurait ici affaire à une sorte de pétrole bas carbone. Bienvenue en absurdie capitaliste, où des lobbyistes mégalos se moquent ouvertement de l’avenir des populations. Cet argument de “pétrole éco-responsable” est d’ailleurs balayé d’un revers de manche par Pantxika Etcheverry, Directrice générale de Vermilion France, pour le coup bien plus honnête : “C’est important de pouvoir stabiliser notre cœur d’activité pour réfléchir à nos projets d’avenir comme l’hydrogène bas carbone ou la géothermie”. La fuite en avant d’un capitalisme débridé et mortifère qui laisse croire que l’innovation viendra solutionner les problèmes climatiques.

Ne soyons pas dupe de la communication gouvernementale : le climat est à la dérive et les solutions à apporter ne résident en rien dans les solutions offertes par la Start-Up Nation. N’attendons rien de nos dirigeants, organisons la lutte !


Quelques sources :

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3 réflexions au sujet de « Le capitalisme pétrolier à l’attaque de La-Teste-de-Buch »

  1. Les riches sont des fouteurs de merde. Les véritables ecolos sont les pauvres. Le 1% des plus riches polluent 66 fois plus que les 10 % des plus pauvres. Quand une bande de pseudos chefs d’Etats prennent leurs jets privés ultra polluants pour se rendre à la cop28 pour soit disant sauver la planète, nous savons qu’ils ne sauveront rien du tout. Les pauvres prennent le bus mais pas l’avion, il n’ont pas plusieurs voitures et de camping cars, de jet ski, ils n’ont pas n’ont plus de SUV à mettre dans les embouteillage, ils veillent à ne pas gaspiller, ils font réparer leur voiture pour la conserver le plus longtemps possible, ect, ect, ect. Alors qu’ils aillent se faire voir tous ces bourgeois. Les pauvres ont la conscience tranquille et c’est cette même conscience qui leur permet de savoir qu’il ne faut jamais compter sur les fouteurs de merde pour régler les problèmes.
    La bourgeoisie a fichue la merde depuis longtemps et à chaque époque et ne sais malheureusement pour l’humanité et la planète, rien faire d’autre.

  2. Tout à fait d’accord et bien résumé. Tous les jours on nous dicte de trier les déchets et comment le faire etc…. Quand même nos eaux du robinet sont polluées par des pesticides, perturbateurs endocriniens, le mot est lancé et que l’on continue avec le glyphosate et des milliers de bouteilles en plastique fabriquées tous les jours et dont les particules fines se retrouvent après dans les océans et après dans nos assiettes avec du poisson au mercure et plastic, voir moules et huitres etc…. La production est une fin en soi. Le seul atout qu’ont les pauvres, c’est leur nombre. Arrêter le foutage de gueule et se révolter ! Comme je crois encore à une politique salvatrice je dirai bien d’aller chercher dans le programme de LFI. Je trouve le capitalisme délirant et guerrier. Il ne nous apprend rien sauf qu’il génère un immense gouffre entre les peuples et une vingtaine de milliardaires qui détiennent les ressources de notre planète. Nous ne serions que des moutons prêts à sauter pour sauver notre pâturage qui est loin d’être sain et vert…

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